vendredi 25 décembre 2009
La bûche
Publié par Rafaèle à 20:17 4 commentaires
Libellés : bûche, chambre normande, noël
mardi 22 décembre 2009
Brebis de Douvrend
Le désir de Normandie me titille. A vrai dire il ne me quitte jamais. Mon dernier séjour sur les bords de Seine remonte à près de trois mois. Il serait temps de se remplir les poumons d'air normand et de regarnir le panier à souvenirs.
J'avais évoqué dans un précédent billet les brebis de Douvrend. Douvrend se trouve sur la départementale que j'emprunte lorsque je vais à Dieppe. Entre Londinières et Envermeu. Le village est arrosé par l'Eaulne, cette magnifique petite rivière dont la seule vue suffit à me remplir de bonheur : dès que j'aperçois ses berges, je ris. Je parlais depuis longtemps de ces ovidés devenus mythiques, sans confirmation de leur existence. Comme les physiciens qui prédisent le boson de Higgs dans leurs théories mais ne l'ont jamais observé. Jamais CERNé serait plus juste. Les brebis de Douvrend, c'était une private joke des familles. Pourtant j'espérais toujours que ma théorie se vérifie. Il y avait certes le fameux bélier de Fréauville, les illustres moutons de l'Epinay (rien qu'à écrire ces noms, le manque se creuse davantage), mais ce n'était pas ce que je recherchais.
Pourquoi les brebis de Douvrend (qui sont peut-être des moutons) ? Qu'ont-elles donc qui les différencie des autres ? Tout est parti de ma chatte angora Mouna. Elle ressemble à une brebis (d'ailleurs très peu de mes chats ressemblent à des chats). Son miaulement s'apparente au bêlement. Je l'appelle Mouna-Mouton. Ou Mouna-Khnoum, du nom du dieu égyptien à tête de bélier qui modela les hommes dans la glaise sur son tour de potier. Mais pourquoi Douvrend ? Quel écho ce toponyme a-t-il éveillé en moi ? Mystère.
Quand reverrai-je ces ovins emblématiques de la Normandie, ou plutôt du voyage, de la Route (ma petite route qui se trouve affranchie d'un adjectif réducteur et adoubée au passage d'une très solennelle majuscule. C'est ça la force du souvenir). Ou, à défaut de les apercevoir, projetterai-je leur image dans une pâture désertée jusqu'au printemps ?
En espérant qu'elles n'aient pas fini en gigot.
Publié par Rafaèle à 20:02 2 commentaires
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mercredi 16 décembre 2009
Laissez passer les p'tits papiers...
Tout fout l'camp ? Mais non ! Des moments jaillissent, revivent, présents, brumeux ou ensoleillés, inscrits dans ces menues traces imprimées qui suffisent à les évoquer...
Images, papiers… autant de voyages qui déploient leurs ailes et s'envolent de mon porte-chéquier dès que je les remue…
Publié par Rafaèle à 20:34 4 commentaires
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vendredi 4 décembre 2009
Au revoir, Taïga...
Ma chatte Taïga a été euthanasiée aujourd'hui aux environs de 18 heures. Voici quelques mois, elle avait été suturée pour une affreuse lésion au cou qui faisait suite à un abcès. L'opération avait réussi. Elle avait bien cicatrisé. Tout semblait bien se passer. En début de semaine pourtant, nouvelle plaie infectée qui lui laisse les chairs à vif... Il va falloir la conduire chez le vet. Je ne suis pas très optimiste... De fait, il n'y a rien à faire. Une nouvelle opération est risquée, voire impossible. Taïga encourt la septicémie. Ce sera alors bien pire. Reste à prendre "la" décision. Celle qui lui évitera les souffrances.
De par son âge, de par ses origines, elle était un personnage historique. Petite chatte, forte présence. Elle est restée vaillante jusqu'à la fin.
Le retour avec le panier vide, on ne s'y fait jamais...
En rentrant je l'ai cherchée, j'ai cherché sa présence. Elle avait sa place au salon, sur le dossier d'un fauteuil. Manquait sa petite silhouette sombre. J'ai cru la distinguer dans la pénombre pourtant. Je la "verrai" encore longtemps.
Une époque se termine...
Aimer les chats, c'est se condamner à en enterrer toute sa vie.
Alexandre Vialatte.
vendredi 20 novembre 2009
A Gerberoy
J'en discutais ce matin avec ma pharmacienne. Elle a fait ses études à Rouen, a vécu et travaillé en Normandie, mais elle ne connaissait que de nom. Je lui ai parlé des fleurs, des maisons à colombages, de l'église, des remparts, du temps qui semble s'est arrêté il y a quatre cents ans.
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jeudi 19 novembre 2009
Sur l'Arbre aux Fées
Publié par Rafaèle à 16:21 1 commentaires
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mardi 17 novembre 2009
Le cercle des polaires disparus
D’emblée, nous avons droit aux clichés inhérents au genre : le narrateur et enquêteur est un journaliste, Einar, qui traîne un passé d'alcoolique. Solitaire, désabusé, il n'en porte pas moins sur ses congénères un regard compatissant. Son intérêt pour les humains et leurs vicissitudes n'est pas dû qu'à sa profession. Il exerce à Akureyri, au nord de l'Islande, loin de ses racines à Reykjavik, et se bat pour préserver l'indépendance de sa plume face à des pressions croissantes. Sa "femme" est une perruche mâle nommée Snaelda. Les relations d'Einar avec le commissaire principal Olafur Gisli sont parfois tendues, mais les deux hommes, qui ont appris à se connaître et s'apprécier, coopèrent volontiers, chacun traquant les malfaisants à sa manière.
Mais il y a plus que cela. L'Islande fascine et nous paraît exotique : sa situation géographique, ses mœurs, ses coutumes, son climat sont rien moins que dépaysants à nos yeux, tout comme les noms qu'on ne sait dans quel sens tourner pour les déchiffrer mais dont on croit entendre les sonorités à la fois râpeuses et chantantes. C'est le bout du monde.
L'auteur, diplômé de littérature comparée de l'université anglaise de Norwich, est lui-même journaliste. Il prend le temps de poser le décor et d'amener les personnages sur le devant de la scène. Romans noirs, romans d'atmosphère, ses polars dépeignent aussi une société gagnée - gangrenée ? - par le capitalisme et la culture made in USA mais aussi la délinquance et la criminalité. Les jeunes sont perdus, les anciens mis "au rebut" d'une société qui ne sait plus les écouter.
De rencontre en rencontre, de question en question, Einar mène l'enquête et reconstitue l'histoire de la victime, son passé, où réside souvent la clé de l'énigme. Il ne néglige aucune piste, scrute les témoins avec acuité, avec bien sûr la discrétion que lui imposent sa profession et son éthique. Il recueille leurs secrets. Des éléments épars qui s'égrènent au fil des pages, d'un ensemble confus d'indices émerge l'ébauche de la vérité. Avec l'aide de la police, le coupable sera démasqué. En effet, les criminels islandais sont de grands pécheurs, et les pécheurs d'Islande ne sont pas toujours très bien lotis.
Alors, des clichés ? Non. On est loin des engrenages bien huilés et implacables - et artificiels - de beaucoup d'auteurs anglo-saxons et autres. C'est peut-être l'omniprésence de ce pays et de sa culture dans ces romans qui fait leur originalité. Et si finalement leur véritable héroïne n'était autre que cette île, où riche mémoire millénaire et force des aspirations consuméristes semblent vouées à ne jamais trouver d'équilibre ?
Deux bouquins qui méritaient un Arctique de fond.
Le temps de la sorcière et Le dresseur d'insectes sont tous deux parus chez Points Policier.
Publié par Rafaèle à 19:10 1 commentaires
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lundi 9 novembre 2009
Le prochain amour 3
Le Martien trouve toujours la femme du voisin plus verte.
Je cherche donc un parfum, ou m'imagine en chercher un, car le coup de foudre ne se décrète pas.
J'ai passé commande sur decant-me.com. Un "decant", je le sais depuis peu, est un échantillon, un peu de parfum logé dans une minuscule fiole en verre, ou "flûte", et directement tiré du flacon d'origine. Ça permet de découvrir une fragrance et de se familiariser avec elle avant le Grand Achat.
Mon petit paquet est arrivé jeudi. L'envoi est rapide et soigné. Les fioles sont emballées individuellement et, bien protégées dans leur plastique à bulles, glissées dans une charmante pochette lamée. Un petit mot les accompagne, et je suis très sensible à cette attention. Un raffinement à la hauteur du contenu !
Rahat Loukoum est une merveille, mais je ne sais pas si j'aimerais le porter, plus "accro" au musc vigoureux, "puissant et doux" comme le chat de Baudelaire, de Muscs Koublaï Khan. Cuir Mauresque me rappelle Narcisse Noir de Caron... La Petite Robe Noire... hum, je suis très partagée... Mais l'illusion finale de macaron à la framboise est saisissante ! Une note qui s'inscrit dans Ladurée...
Je vous en reparlerai.
Les frais de port, 2,20 €, sont très raisonnables.
Nathalie et Véronique ont également leur blog :
http://lesateliersduparfum.typepad.fr/les_ateliers_du_parfum/
Je dresse la liste des noms qui figureront dans ma prochaine commande. Et si le coup de cœur était au rendez-vous ?
Publié par Rafaèle à 17:35 7 commentaires
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vendredi 6 novembre 2009
Un Auvergnat (volant)
Avril 1989. Le vol Nice - Roissy-Charles de Gaulle est bien secoué. Tous les génies des airs semblent s'acharner sur la malheureuse carlingue, tantôt projetée aux cieux, tantôt précipitée vers les abîmes. Du moins est-ce ce que je m'imagine. Collée contre le hublot, peu habituée à l'avion, tétanisée, je m'attends à ce qu'un gros pépin arrive. Mon voisin ne se démonte pas, il reste imperturbable dans la tourmente. J'admire son flegme. C'est un monsieur distingué à fine moustache et cheveux blancs qui peut avoir la soixantaine. Il engage la conversation. Peut-être a-t-il perçu ma peur, mon inquiétude. C'est un pilote retraité d'UTA. A son actif, trente années de vol sous les couleurs de cette compagnie. D'où le calme olympien, le détachement, même. Je n'aurais pu mieux tomber. C'est un homme charmant. Il me parle avec gentillesse. Il ne se moque pas de moi. Il me rassure, sans m'infantiliser. Il m'apprend des choses intéressantes sur l'aéronautique. Par exemple que les structures métalliques situées en bordure des pistes servent à dégivrer les pare-brise des avions. Je ne le savais pas. Je m'accroche à ses paroles comme autant d'informations vitales. Le temps passe, j'oublie ma trouille et la zone de turbulences s'éloigne. L'appareil se pose à Roissy. Le voyage a été, en fin de compte, trop court...
Je remercie mon voisin. Je me suis enrichie à son contact, si bref ait-il été. Je déborde de gratitude. Puis nos chemins se séparent.
Faut-il prendre l'avion plus souvent ?
On croise parfois un ange...
Merci, Monsieur...
Photo : Philippe Noret - AirTeamimages
Union des Transports Aériens - Boeing 747 F-GEXB
Publié par Rafaèle à 20:37 2 commentaires
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jeudi 29 octobre 2009
Une Auvergnate
Janvier 2002. J'ai décroché un poste dans un organisme à vocation sociale à Rouen. Au bout d'une semaine, je suis devenue la femme à abattre. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Je me sens - ou on me fait sentir - de moins en moins à ma place. Je rame, je n'ai - on ne me donne - aucun point de repère. Février. Ma période d'essai tire à sa fin et des remarques me laissent entendre qu'elle ne sera pas prolongée, tout en me maintenant dans l'incertitude. Mon rêve s'effondre. Je vais devoir quitter la Normandie...
Lundi matin, au retour d'un week-end chez moi. Je sais ce qui m'attend. Visite à la médecine du travail avant de reprendre le boulot. Je ne me fais pas d'illusions. On veut me virer, alors à quoi bon me plier à ce simulacre ?
Formalités auprès de l'infirmière. Le médecin, une femme, me reçoit dans son bureau. La cinquantaine, cheveux blond foncé courts. Je lui expose ma situation, mes angoisses. Elle m'écoute avec une attention extrême. Son regard est intense, pénétrant. Elle me cerne, je crois, très vite. "Ce travail ne vous convient pas", me dit-elle. Nous parlons, peut-être m'a-t-elle examinée, je ne m'en souviens pas. Je ne m'attendais pas à un échange aussi simple, aussi évident. Ça fait du bien. Je retiens un conseil : "Surtout, n'arrêtez pas de fumer maintenant, ce n'est pas le moment !". Je prends de la distance avec ce travail, cette atmosphère délétère surtout, qui ne vise qu'à me faire vaciller. Les cons, c'est eux, pas moi.
Le soir je suis proprement éjectée, comme je le savais, sur des motifs dérisoires. Je ne suis pas dupe. Je pense à ma rencontre du matin, à cette femme extraordinaire, et la violence de ce moment - car c'est bien de violence qu'il s'agit - glisse et m'atteint moins qu'elle n'aurait dû.
Je m'étais promis d'écrire à ce médecin, et puis... Je me serais sentie ridicule...
Publié par Rafaèle à 19:14 5 commentaires
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mardi 27 octobre 2009
Histoire de parfum
Le Touquet, début des années 70. Pour occuper mes après-midis de vacances, mes parents m'emmenaient à l'aéroport. Les avions de la compagnie British Caledonian décollaient dans un boucan épouvantable. Les moteurs sifflaient, le sol vibrait. J'aimais ça. Ce spectacle suffisait à me distraire.
Les lieux présentaient une autre attraction : une boutique de détaxés dont les vitrines jalonnaient la salle d'attente, au premier étage. Là était présentée la totalité des produits vendus en "duty free" : des parfums.
Et savent encore me faire planer ?
Illustration : Boeing 707 de la British Caledonian
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lundi 26 octobre 2009
Chats et croisées
Une petite brèche qui déconnecte du travail ou d'un monde imaginaire. C'est peu de chose et ça fait du bien.
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dimanche 25 octobre 2009
Brassage d'air (propos au tonneau)
Je vous parlais de vins qui portent des noms de chats et imaginais des crus inspirés de mes digitigrades griffus et moustachus. Je ne croyais pas si bien dire.
C'est que je m'y connais en bières ! J'ai eu mon bock avec mention ! Il faut dire qu'on m'a mis la pression. En fait j'ai triché, et j'ai eu peur qu'on ne me chope ! J'en ai attrapé la fièvre de malt...
Publié par Rafaèle à 11:42 6 commentaires
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mercredi 21 octobre 2009
Vins félins et fins vélins
Depuis, chaque année, au moment de la foire aux vins, le Terre de Garance, du Domaine Rouge Garance, revient fidèlement. C'est un rendez-vous. Depuis l'an dernier, l'émotion me submerge quand je vois fleurir les premières bouteilles sur les rayonnages. Les larmes retenues me brûlent les yeux. Je ne peux m'empêcher de caresser discrètement le réceptacle de verre à l'étiquette sobre, où s'inscrit le nom aimé, comme pour recueillir les éclats furtifs de la présence de Garance, malgré l'absence. Fidélité au vin, ou à la chatte ?
Comment en parler avec si peu de connaissances en œnologie ? Pour moi, c'est un nectar aux arômes de fruits rouges, de fruits secs et d'épices, dont le poivre noir. Il a de la cuisse, car Garance était une Fée morale. Un vin qui ne manque pas de caractère. Comme elle.
Cette année encore, début septembre, j'ai sacrifié au rituel. Deux cartons ont rejoint ma cave. Le vin est comme d'habitude excellent. Quelques gorgées d'un plaisir qui se mérite. C'est le vin du souvenir, de la mémoire, aussi. Mon Château-la-Fée. Il est le fruit d'un travail mené dans le respect de la nature. Il concentre le soleil du sud et l'amour que portent à leur terre et leur vigne ses propriétaires, Claudie et Bertrand Cortellini. Jean-Louis Trintignant s'est joint à eux. Un grand acteur et un homme peu soucieux de publicité outrancière, un homme de la terre, consciencieux et discret. Le domaine aurait été nommé en hommage à Arletty, à son personnage inoubliable des Enfants du Paradis. Les viticulteurs proposent d'autres rouges, des blancs et des rosés. Leur diffusion est confidentielle, et je n'ai jamais eu l'occasion d'y goûter. Il me faudra faire un tour à Franqueville-Saint-Pierre, près de Rouen, où se trouve un dépositaire. Ou peut-être, un jour, je l'espère de tout cœur, au domaine de Saint-Hilaire-d'Ozilhan, dans le Gard...
D'autres vins portent des noms de chat et m'influencent favorablement ! Ainsi j'ai déjà acheté le Cellier de la Gavotte, un côtes de Provence ma foi fort bon. Gavotte était "mon Vieux Gavial", ma chatte blanche, disparue à l'âge de quinze ans et demi en novembre 2005.
Telle est l'influence des chats sur nos existences. Quant à celle de Garance…
Souhaitez-moi de ne jamais tomber sur un paquebot baptisé Ocean Fairy. Je serais capable de commettre un acte de piraterie.
Domaine Rouge Garance
30210 Saint-Hilaire d’Ozilhan
Tél./Fax : +33 (0) 4 66 37 06 92
Publié par Rafaèle à 16:27 6 commentaires
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samedi 17 octobre 2009
Pommes-pommes girl
La chatte s'est levée, m'a tourné le dos et s'en est allée dès que la séance a commencé à l'agacer, comme toute star qui se respecte.
Je n'ai pas demandé son nom...
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vendredi 16 octobre 2009
Vol au-dessus d'un nid de matous
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jeudi 15 octobre 2009
Le coeur cambriolé
Je suis allée rechercher dans l'obscurité d'une armoire mon flacon d'extrait d'Heure Bleue, tel un trésor, une relique qu'on ne présente à l'adoration des fidèles qu'une fois l'an. Il est toujours lové dans son charmant écrin XVIIIe. Je me souviens l'avoir acheté en janvier 1987. C'est un rescapé.
1er septembre 1996. Je rentre de Normandie. Je trouve la maison saccagée, la porte de la cuisine fracassée, du désordre partout. Les malfrats ont emporté des objets auxquels ma mère et moi tenions : beaux bijoux fantaisie, couverts en argent, mais aussi lecteur de CD et disques. Ils ont mis à sac l'armoire à parfums. Ont disparu mon flacon d'extrait d'Après l'Ondée, introuvable aujourd'hui, le Blonde de ma mère, une superbe tubéreuse signée Versace, et d'autres. Des gens de goût, ces voleurs, direz-vous ! Mais les gens de goût ne volent pas ! Et puis ils ont dédaigné les disques classiques !
Je suis effondrée.
Puissé-je m'offrir à nouveau cet extrait un jour...
En attendant je me suis parfumée à l'eau de toilette, histoire d'attaquer avec plus d'énergie mes corrections et de me consoler des rigueurs de mon travail.
Comment ça, vous n'avez jamais senti l'Heure Bleue ? Tenez, je vous en envoie une grosse bouffée !
Allez, pschitt pschitt !!
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mercredi 14 octobre 2009
Walkyrie (les Teutons flingueurs)
Le réalisateur, Bryan Singer, braque les projecteurs sur un pan méconnu - des Français du moins - de la Seconde Guerre mondiale : la résistance à Hitler au sein de son propre pays, et plus précisément la dernière des quinze tentatives connues d'assassinat contre le dictateur.
1944. La guerre a plongé l'Europe dans le chaos. La position de l'Allemagne est intenable, son peuple et son armée souffrent mais le chancelier Adolf Hitler s'acharne à poursuivre le conflit. Dans les esprits d'officiers lucides, souvent haut placés germe la graine de la sédition, l'idée qui sauverait l'Allemagne : tuer Hitler. Une faction - clandestine - se forme dans cet objectif. Un jeune colonel, Claus von Stauffenberg, héros de la guerre en Afrique, prend la tête du complot et se charge de mettre le projet sur pied. Il est entouré d'hommes de confiance, des conjurés comme lui gagnés à la cause d'un pays libéré de la honte. Ce sera "Walkyrie", du nom d'une opération dont le but est de protéger le gouvernement en cas de coup d'État. Quelques lignes modifiées, et ses effets serviront les plans des opposants au régime.
Du film on peut dire que c'est de l'ouvrage bien faite. L'histoire - qui, hormis la scène initiale, se concentre sur quelques jours en juin et juillet 44 - se déroule dans une tension permanente qui ne laisse pas une seconde de répit. L'action est très resserrée. On anticipe, à chaque seconde, la scène - ou le drame - à venir. Tout tient à un fil. On est comme sur un manège à sensations (à la Foire Saint-Romain, mettons), secoué, puis projeté en l'air comme un boulet de canon avant de plonger dans le vide avec l'estomac dans la gorge. Attention aux nerfs fragiles ! A mesure que le temps passe, que le jour de l'attentat approche, le spectateur est immergé parmi ces hommes, agités d'une fébrilité communicative. Le 20 juillet, la bombe explose dans la "Tanière du Loup" où sont réunis Hitler, Mussolini et quelques hauts dignitaires nazis. Stauffenberg, persuadé d'avoir mené à bien sa mission, rentre à Berlin. L'opération Walkyrie peut commencer. Le pouvoir semble entre les mains des conjurés. Hélas, Hitler n'est pas mort. C'est d'abord l'incrédulité. Puis la consternation déploie peu à peu son masque sur les visages des protagonistes. C'est l'échec. Arrestation, procès expéditif. La plupart des hommes seront fusillés le lendemain. Au mitraillage aérien du début répond le claquement des balles alors que Stauffenberg s'effondre. C'est plus Walkypleure que Walkyrie...
Tom Cruise - borgne et amputé de la main droite ! - joue de façon très sobre et dépouillée, émouvante, le colonel rebelle. J'ai même noté une ressemblance physique avec le vrai Stauffenberg... Étrange ! Les acteurs (Terence Stamp, Bill Nighy, Kenneth Brannagh, Christian Berkel...) sont tous crédibles, convaincants, sauf peut-être celui qui incarne Hitler, un peu grotesque, caricatural (ce n'est pas l'interprétation de Bruno Ganz dans La chute). Mais le sinistre personnage lui-même, tel que le montrent les images d'archives, ressemblait, par sa mimique, ses gestes, à une caricature du pouvoir totalitaire, de la cruauté, de la folie meurtrière... Un barbare en nazi, quoi...
Bref, un film de bruit et de Führer. Et un hommage rendu à des héros prêts au sacrifice ultime, fût-ce en vain...
Je le reverrais volontiers.
Publié par Rafaèle à 18:34 1 commentaires
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mardi 13 octobre 2009
Oh Apis day !
La photo du pharaon Akhénaton (alias Aménophis IV, alias encore Aménhotep IV), que j'ai faite voici deux ans lors de l'expo "Pharaon" au musée de Valenciennes, est parue dans le magazine Plume. Elle illustre l'article "Dans les archives d’Akhénaton : la diplomatie au Proche-Orient". Rien que ça.
Est-ce le patronage de Bastet, Scribe et Ramsès qui me vaut ces honneurs ? Ou celui de mon papy russe (qui n'était pas russe mais ukrainien) ?
Publié par Rafaèle à 17:03 2 commentaires
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lundi 12 octobre 2009
Un long lundi de cochonnailles
L'échoppe - toute petite - du charcutier se trouve non loin de la Grand-Place.
A l'Andouillette d'Arras
3, rue du Marché au Filé
62000 Arras
03 21 22 69 96
Publié par Rafaèle à 20:28 2 commentaires
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dimanche 11 octobre 2009
A votre bon Caire
Samedi. L'exposition "Bonaparte et l'Egypte", qui se tient au musée des Beaux-Arts d'Arras, se termine bientôt. Je projette depuis quelque temps d'aller la voir. Fini la procrastination : je me décide.
J'aime l'Égypte ancienne depuis mon enfance. Mais je connais fort peu l'histoire de Bonaparte. Tout juste si je sais que Napoléon et lui sont une seule et même personne, c'est tout dire. Des pharaons je sais qu'ils habitaient des pyramides déguisées. Ils avaient coutume de se livrer au cannibalisme sur la personne de leur favorite, d'où le nom de "l'Avalée des Rois". Ils préféraient la momification après leur trépas car on dit que Ramsès II, voyant un squelette, aurait trouvé ces os(ses) tristes. On voit aussi en Égypte des colosses du même nom, et on dit d'un jeune homme beau comme un dieu qu'il a une face de Ra.
Tel est l'état de mes connaissances. Séti pas beau ?
Mais surtout les anciens Égyptiens considéraient le chat comme un dieu, ou plutôt avaient décelé le dieu dans le chat. Les chats s'en souviennent et en abusent éhontément.
En route pour la cité des Atrébates !
L'expo nous rappelle enfin que l'expédition d'Égypte a suscité une mode architecturale et décorative, dont des exemples sont présentés. Elle est aussi à l'origine de l'"égyptomanie", qui continue d'attirer les foules (et moi-même !) dans les musées. En ce sens elle a toujours des résonances aujourd'hui...
La visite se poursuit. La lumière dans les salles est pauvre. Il faut se pencher sur les manuscrits, les pages de livres, coller le nez sur les gravures. Je sors de là avec les yeux "explosés". Vite, la lumière du jour !
L'expo est visible jusqu'au 19 octobre. Entrée 7 €.
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mardi 6 octobre 2009
A Duclair
Chez eux c'est le calme, la verdure. La paix. Celle que je ne peux trouver qu'en Normandie, peut-être. Ils ont ouvert l'an dernier cette chambre d'hôtes. Ils se mettent en quatre pour vous rendre le séjour agréable.
La chambre et la salle de bain sont spacieuses. On y traîne volontiers. On prend le temps.
Le petit déjeuner est un moment de pur plaisir. Le café est parfumé à souhait, les confitures maison vous rappellent les plus doux moments de votre enfance. Dans le salon, l'âtre attend les premiers frimas pour s'éclairer d'une bonne flambée.
Le beau temps de ce tout début octobre nous a permis de prendre les repas du soir sur le balcon, le bonheur !
Enfin, last but not least, j'ai eu la joie de faire connaissance avec les trois chats et le chien de la maison ! Pas tout à fait dépaysée, donc...
Annie et Pascal Lefèbvre
504, avenue Maurice Lefèvre
76480 Duclair
Tél. : 02 35 37 88 55
Un site Web ici
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Libellés : bords de seine, chambre d'hôtes, chambre normande, duclair, haute-normandie, seine-maritime
lundi 5 octobre 2009
Ôtez-moi d'un poids (lourd)
Une fois n'est pas coutume, je commencerai la semaine par un coup de gueule. Si je me suis juré de ne parler ici que de ce que j'aime, il est des faits qu'il faut exorciser. Et dénoncer.
Les routiers ne sont pas tous sympa.
Une grosse frayeur, donc... Éviter la RN 29, pardon, la D 1029, le vendredi après-midi...
La photo est tirée du film Duel de Steven Spielberg.
PS : je vous rassure, il ne s'est pas passé que ça en Normandie !
Publié par Rafaèle à 13:08 3 commentaires
Libellés : chambre normande, poids lourds, RN 29
mardi 29 septembre 2009
L'Eternel Retour
Guerlain. Une connotation bien trop BCBG pour moi. Des jus classiques. Des souvenirs pas forcément agréables. Porter L'Heure Bleue, c'était refuser d'évoluer, de secouer ma mue. Depuis quelques années je me suis tournée vers les Lutens, ces puissants philtres orientaux. Et puis.
Les deux "versions" m'enveloppent d'une aura sacrée protectrice.
Une histoire faite pour durer de nouveau ? Je ne sais pas. Mais je sais que si les amours passent, les parfums restent.
C'est donc au stand Guerlain du Printemps que je suis passée à l'acte.
Publié par Rafaèle à 10:33 7 commentaires
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lundi 28 septembre 2009
L'aventure commence à l'aurore
A l'aurore de chaque matin
L'aventure commence alors
Que la lumière nous lave les mains !
Publié par Rafaèle à 11:30 4 commentaires
Libellés : chambre normande, dieppe, duclair, haute-normandie, rouen
vendredi 25 septembre 2009
Ecrits et larmoiements
Séjour en Normandie reporté depuis des semaines, des mois, même... je désespère. Je m'étais promis d'"essayer" une chambre d'hôtes en bordure de Seine à Duclair, fraîchement repérée sur le Net. Je m'étais promis beaucoup de petits voyages cette année, et puis...
Rien n'avance et l'été est passé...
Je plonge dans des bouquins pour échapper mon environnement que je n'aime pas. Un pis-aller ! Ainsi, à défaut d'autres destinations, j'ai beaucoup voyagé en Terre du Milieu ces derniers mois. Il y a des gens qui rêvent d'y vivre et ont encore moins de chances que moi de voir leur désir se réaliser. Relativisons, donc. Mais, quand même...
Faut-il renoncer, se résigner ? Se dire qu'on n'ira plus "là-bas" - trop de soucis, de contraintes - et l'accepter ? Apprendre à se contenter de ce qu'on a ? De petites distances, de petits "ailleurs" ? Est-ce là la sagesse ? Je ne suis pas sûre que les "privations" mènent à la béatitude...
Penser à la Normandie est-il le meilleur moyen de se rendre malheureux ? Je me refuse encore à le croire...
Publié par Rafaèle à 18:17 3 commentaires
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mercredi 16 septembre 2009
A l'ouest de la Lune, à l'est du Soleil
De fait on s'aperçoit que les clichés et les codes littéraires d'hier et d'aujourd'hui se révèlent impropres à définir, analyser cette œuvre monumentale.
La phrase qui m'a fourni le titre de ce billet est le premier vers d'un poème que Tolkien écrivit dans les années 1910. On peut voir dans ces œuvres "primitives" l'émergence de ses thèmes de prédilection et de ses héros, l'embryon de sa mythologie, créée pour habiller de chair et de légendes ses langues inventées. L'élaboration de son œuvre a duré près de soixante ans. Le labeur d'une vie. Je le compare à un bâtisseur de cathédrale. De ses lointains prédécesseurs il possède la patience, la persévérance, la précision extrême, le perfectionnisme, qui lui faisait reprendre, voire réécrire des chapitres entiers, l'amour du travail bien fait, mais aussi le doute et le découragement. Et surtout la foi, dans tous les sens du terme. La foi catholique, héritée de sa mère, qui était la sienne, et l'élan spirituel sans quoi rien de beau, de durable ne se crée. Parfois dans la souffrance. Car la foi peut aussi bien vous porter qu'être portée comme une croix...
On pourra aussi constater au passage que les Orcs sont toujours parmi nous. Je gagerais que Tolkien s'est inspiré de certains de ses contemporains pour dépeindre ces créatures, dont l'espèce se perpétue...
"J.R.R. Tolkien, une biographie" par Humphrey Carpenter, chez Pocket
Publié par Rafaèle à 15:37 4 commentaires
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mardi 15 septembre 2009
Le geste
Les toilettes de La Chicorée à Lille. C'est l'heure de la réfection post-déjeuner. Pas question d'affronter la rue sans rouge à lèvres, dont le bord du verre et la serviette ont emporté jusqu'au dernier pigment.
Même geste, tube quasi similaire et pour cause : ils sont de la même marque. Je ne peux m'empêcher de lancer une remarque, faisant violence à ma coutumière réserve :-). La dame se tourne vers moi, me regarde, sourit. I can't speak French, dit-elle. Je n'avais pas pensé à ce cas de figure. Nombreux sont les Anglais à Lille depuis la mise en service de l'Eurostar. Je rassemble en urgence mes connaissances de la langue de Paul McCartney. Le bref dialogue est chaleureux. Complice, presque. Il est question des qualités des rouges Clinique. Je souhaite un bon séjour lillois à la femme, puis regagne ma table, amusée, ragaillardie et pensive.
God save the lipstick.
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samedi 29 août 2009
La bête et la Bête
Je me suis trouvée nez à nez avec l'une d'elles l'autre soir, dans ma chambre, au moment de me coucher. Médusée, aussi incapable de fuir que d'agir, je ne pouvais détacher mes yeux de la bête dans son ascension hésitante, ses longues pattes s'étirant lentement sur le mur en d'affreuses enjambées. Par ailleurs je ne voudrais pour rien au monde occire une de ces bestioles.
J'ai donc laissé ma compagne nocturne à ses évolutions murales, tant que celles-ci demeurent invisibles. Mais j'ai eu beaucoup de mal à trouver le sommeil.
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vendredi 28 août 2009
Le prochain amour 2
Ainsi, le titre n'est pas exact ! J'avais parlé l'an dernier de mes hésitations devant trois parfums parmi lesquels je ne savais choisir mon prochain compagnon. Tous trois me plaisaient assez sans qu'aucun fasse le pas décisif vers moi. C'était plutôt tiède. Au fond de moi j'attendais toujours la révélation. L'amour. Au présent, pas au futur.
C'est l'effet qu'a eu sur moi Fille en Aiguilles, la dernière création "grand public" de Serge Lutens. Une seule bouffée sur le bras m'a entraînée bien loin du stand Shiseido du Printemps. C'était quelque chose de vibrant, profond, quelque chose qui me parlait, instantanément. J'ai d'abord été frappée par un encens sombre, opulent. Il s'étoile de larmes de résine de pin qui s'échauffent sur la peau et se déploient en lentes volutes. Au plaisir que j'ai ressenti se sont ajoutées des images précises, et qui dit images dit émotions, souvenirs vivants, présents : l'intérieur d'une église romane (ah, le "myrrhon" humé à l'abbaye de Blanchelande ! Et les bancs cirés de l'église de Gerberoy...) et les bonbons des Vosges. Et le "Contre-Coup" de l'Abbé Perdrigeon, qui faisait merveille appliqué en compresses sur les bosses et les ecchymoses (il devait contenir du benjoin à l'époque mais sa formule a changé). Il y en avait toujours un flacon dans le frigo quand j'étais petite. Dans le registre proprement parfumesque, j'ai aussi pensé à mon Eau Trois, que Diptyque a traîtreusement rayé de son catalogue. Mais les notes encens et térébenthine de ce dernier sont plus froides, plus désincarnées. Si L'Eau Trois est une abbatiale destinée à recevoir les prières les plus élevées, Fille en Aiguilles est une cathédrale aux larges bas-côtés accueillants. La lumière des cierges y réchauffe la pénombre. Il est chaleureux, enveloppant.
Cette capacité d'évocation est pour moi caractéristique des créations de Serge Lutens, ce magicien. La plupart sont plus que des parfums : des atmosphères, mais surtout des supports, des ailes pour la mémoire...
Enfin, dans le nom j'aime assez l'image d'une sylphe, mi-humaine mi-végétale (qui a dit un Ent ??!!) ou, peut-être, d'une Elfette attachée à sa forêt, aimant à parcourir les derniers lieux sauvages du monde. Je tombe sur cette phrase dans Le Seigneur des Anneaux : "the deep resin-scented darkness of the trees". Elle me semble correspondre à ce parfum : l'obscurité profonde à la senteur de résine des arbres.
Ah, si je pouvais photographier cette odeur ! Ce serait à la fois, si c'est possible, un feu de bois crépitant et un crépuscule d'été à la lisière d'une pinède. Un soir paisible à l'écoute de la vie qui palpite sous l'écorce d'un grand séquoia.
Fille en Aiguilles, c'est une rencontre.
PS : et, bien sûr, il me le faut !
Photo : séquoia, Kings Canyon National Park, USA.
Avec l'aimable autorisation d'Andrew Hecht
Publié par Rafaèle à 18:18 3 commentaires
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