dimanche 6 mars 2011

Eloge dominical de la beauté du chat

Bosco, trop beau pour moi ?

"Il n'y a pas de chat ordinaire", affirmait Colette, et on ne peut que lui donner raison. On pourrait ajouter qu'il n'y a pas de chat laid. Sans jeu de mots. Je tombe toujours en admiration devant chaque matou croisé sur un trottoir, chaque visiteur de mon jardin (ils sont de moins en moins nombreux hélas). Je ne peux que m'extasier sur leur beauté, leur allure, leurs attitudes, élégantes, parfois drôles, souvent distanciées. J'espère toujours en voir quelques spécimens lors de mes sorties. Leur apparition au détour d'une rue est toujours empreinte d'insolite, quel que soit l'environnement, ville ou village. Ils sont un monde à eux seuls et le décor n'influe pas sur eux. On les aperçoit parfois à une fenêtre, sur un balcon, observateurs détachés de la frénésie humaine. Ces chats, j'aimerais les approcher, leur parler, les caresser, et dévoiler, faire mien un peu de leur mystère. J'ai envie de savoir quelle vie ils mènent, s'ils sont bien traités. Je me dis que si les miens savaient, ils seraient jaloux. C'est là leur prêter des sentiments humains, même si, je crois, ils connaissent la jalousie, comme en témoignent les demandes d'attention de Lara si d'aventure je m'occupe un peu trop d'un de ses congénères. Ou leur bouderie après quelques jours ou seulement quelques heures d'absence. Par précaution, je me garde de leur révéler mes envies d'infidélité.
J'aime tous les chats du monde. Tous sont beaux, tous m'émerveillent.  Même les persans, qui ont fini par trouver grâce à mes yeux avec le trop bref séjour de Soraya, la princesse orientale, sous mon toit... Les côtoyer au quotidien n'émousse pas cette admiration. 

Décidément, gouttières, norvégiens, siamois, bleus russes, abyssins, bengals, maus, korats, il n'y a pas-de-chat-laid, et peu importe l'Arras.