Affichage des articles dont le libellé est mascaret. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est mascaret. Afficher tous les articles

mercredi 4 juillet 2012

Tour de France

 
J'ai passé l'après-midi bêtement scotchée à mon poste de télé pour suivre l'étape du jour du Tour de France. Non que le cyclisme me passionne. C'est pour la région traversée, qui m'est chère, que j'ai fait ce sacrifice. Bon, admirer de beaux jarrets musclés en action, ce n'est pas franchement désagréable. Mais ces falaises, blanc visage tourné vers la mer, ces merveilleux châteaux et manoirs qui parsèment le pays de Caux, ces abbayes, cette route du bord de Seine dont je connais chaque décimètre pour l'avoir longtemps empruntée ont fait de cette étape un long chapelet d'émotions.
Sans compter, à chaque côte, une pensée pour Mascaret, maillot du meilleur grimpeur 2010, qui aurait sans doute, une fois de plus, surclassé les champions les plus vaillants.
C'est vous dire si les larmes n'étaient pas loin...

A Bébert, maillot du meilleur grimpeur. Pour toujours.

dimanche 13 mai 2012

La Barre-y-va (Arsène maritime)


Maurice Leblanc était rouennais et s'est à plusieurs reprises inspiré de sa terre natale pour y planter le décor de ses intrigues policières. Que l’on connaisse peu ou prou la Normandie, on peut s'interroger sur le titre énigmatique de ce roman. La "barre", c'est le flot, autrement dit le mascaret, cette vague puissante, provoquée par la marée montante, qui jusqu'au début des années 60 remontait le cours de la Seine et livrait un impétueux - et dangereux - spectacle. Les travaux d’endiguement du fleuve l'ont privée de sa force et si j'ose dire, castrée. Cependant, le phénomène se produit toujours. Je l'ai vu, voici quelques années, de la fenêtre d'une chambre normande. Soudain le niveau de la Seine monte de façon très sensible sous l'effet d'une vague peu surélevée mais toujours opiniâtre, venue de l'estuaire, qui passe à bas bruit comme un spectre redoutable. C'est le mascaret, et les vieux Normands savent le prédire et le reconnaître. Il demeure bien présent dans les esprits, comme en témoigne l'enseigne de nombreux cafés et restaurants. Il appartient à un patrimoine immémorial.
C'est donc en Normandie, sur les bords de Seine, que nous entraîne Maurice Leblanc. Nous y retrouvons Arsène Lupin, sous l'identité de Raoul d'Avenac. Le célèbre gentleman cambrioleur est appelé à l'aide par une demoiselle de bonne famille, Catherine, dont le beau-frère M. Guercin vient d'être assassiné dans des circonstances mystérieuses sur le domaine de La Barre-y-va, non loin de Caudebec-en-Caux. Catherine et sa sœur Bertrande ont reçu cette propriété en héritage de leur grand-père. L'aïeul Montessieux était homme un peu fantasque : féru d'alchimie, il prétendait avoir découvert le secret de la fabrication de l'or. Cette découverte est-elle à l'origine du crime ? Autour de Catherine, on s'agite. Qui tente de la tuer ? Pourquoi les trois saules plantés dans le parc, fidèles compagnons de son enfance, ont-ils été déplacés ? Qui veut faire taire définitivement ceux qui semblent en savoir trop ? Avec l'aide de son faire-valoir le policier Béchoux, Lupin-d'Avenac, qui a pris ses quartiers au manoir de la Barre-y-va, met toute sa sagacité au service de l'enquête. Et, grand séducteur devant l’Éternel, il ne manque pas de faire battre le cœur des deux sœurs...
Un modeste affluent de la Seine, l'Aurelle, qui partage en deux le domaine et que le flot remonte lors des marées d'équinoxe, semble au cœur des enjeux. La réapparition d'un testament perdu relance l'affaire. Dès lors, Lupin se fera fort d'établir un lien entre la production d'or, la rivière et la "barre", et livrera sur un plateau la solution, après avoir failli y laisser sa peau.
Paru au tout début des années 30, ce roman nous offre une plongée dans un entre-deux-guerres encore insouciant. On sourira plus qu'on ne s'offusquera de l'évocation désinvolte d'un système de caste très clivant, comme on dirait aujourd'hui. C'est une autre époque. Littérature facile, légère, peut-être, mais pas idiote, et en tout cas divertissante. On appréciera le talent quelque peu roublard de Maurice Leblanc, même si le style a vieilli. Mais le charisme de son héros providentiel reste intact, et il est bien agréable de suivre les déductions implacables d'Arsène, très à l'aise en pays normand.


La Barre-y-va est publié au Livre de Poche.

samedi 4 février 2012

Sans lui


Mon chat Mascaret a rejoint un panthéon félin déjà trop peuplé.
Tout ça a été trop rapide. Un chat patraque d'abord soigné pour des troubles digestifs. Une insuffisance rénale sévère diagnostiquée trop tardivement. Affection des tissus rénaux ou calculs, nous ne le saurons pas. Si une première perfusion, le vendredi, l'avait reboosté et nous avait permis de reprendre espoir, la seconde, le samedi matin, lui a été fatale. Ce fut la perf de trop. Son organisme affaibli ne l'a pas supportée. Le retour dans les larmes à la clinique vétérinaire. L'au revoir, l'endormissement, sa belle tête entre mes mains, avant l'ultime injection, puis la séparation.
Je n'étais pas préparée à une fin aussi brutale. On ne l'est jamais.
Mascaret accumulait des tas de surnoms. Les plus employés étaient Mascar, le Hardi, le Tout-Doré et surtout Bébert. Bébert-Lingot, le chat en or. Entre nous, un lien que je qualifierais de fusionnel. Dans les moments de stress, il ne me quittait pas et me gratifiait de câlins. Il me disait : "Je suis là, ne t'inquiète pas". Il me protégeait (des araignées notamment). Il exprimait par des cris sa tristesse ou son mécontentement si je devais me lever et le poser à terre ou sur mon lit.
Il était aussi un compagnon de repos et de travail. Je reconnaissais son pas dans l'escalier. Il sautait sur mon bureau, me fixait de son regard magnifique puis venait s'installer sur mes genoux.  Il aimait à "nicher" au chaud. Mais sa spécialité consistait à sauter sur les épaules, d'où son surnom de Hardi Grimpeur. Il visait son point de chute, calculait la distance et la force nécessaire et hop, il se retrouvait perché à quelques centimètres de votre tête ! Moi qui ai côtoyé des chats durant les deux tiers de ma vie, je n'avais jamais vu ça ! Parfois il venait à ma rencontre dans l'escalier. A mi-parcours, d'un bond, il atterrissait sur mon dos. Tous ces sauts étaient précédés d'un "cri de grimpage" bien identifiable : rrrrroooouuu rrrrrooouuu  rrrrrooouuu. Il se promenait ainsi à dos humain. J'étais le premier funiculaire pour chat.
Je lui disais : "Mascar, tu es extraordinaire, tu es prodigieux, tu es phénoménal !".
Je le revois rentrer du jardin. Le soleil joue avec sa robe dorée. Silhouette svelte, fières moustaches blanches, yeux en amande, démarche royale. Un tigre.
Je me souviens des fugues qui ont jalonné ses deux premières années. Je m'arrachais les cheveux. Quatre, six, sept jours... Et puis je le retrouvais dans la maison, comme si de rien n'était. Il annonçait son retour par un petit gloussis. Et c'était la fête.
Je le revois accourir vers moi joyeusement en miaulant pour m’accueillir alors que je rentrais de Normandie. Il avait reconnu le bruit de la Tine ou entendu ma voix. Ces retrouvailles allègres avaient adouci la tristesse du retour.
Nous ne l'attendrons plus, il ne nous attendra plus. Nous ne le serrerons plus dans nos bras.
Il fut aimé, adoré, idolâtré. Divinité tutélaire des humains, protecteur du foyer, il a maintenant des ailes, il a acquis l'immortalité. Son esprit demeure en ces lieux où il est né et a vécu. Sa beauté est éternelle. Sa présence se perpétue dans nos cœurs à travers souvenirs, photos et récits. Mais cela ne me console guère.
Tu t'en es allé beaucoup trop tôt, Mascar. Tu nous manques.
Repose en paix, "mon Monchat"...

Mascaret, 10 avril 2007 - 28 janvier 2012

Le Lascar était la star de The Normand Bedroom. Vous le retrouverez, lui et ses exploits, ici (entre autres) :

La cousine Simone
Vol au-dessus d'un nid de matous
Chats et croisées
La nuit, tous les chats sont griffes
Mascaret, chat martyr
Une après-midi d'été
Tour de France










dimanche 10 juillet 2011

Chais et chats


On dirait que la Fée a une fois de plus guidé mon choix. En matière de vin, comme elle le fit déjà. Domaine des Garances ! Ça ne s'invente pas !
Mascaret, "le Hardi", maillot du meilleur grimpeur au Tour de France 2010, a donné son agrément. Ce pourlèchement fort à propos augure du meilleur quant au contenu de la bouteille.
Voilà qui m'a mis du Beaumes au cœur.
PS : Quel est le vin qui guérit la cécité chez le chat ?
Mettez la phrase qui suit en surbrillance et vous le saurez !
-->Le minervois.

dimanche 25 juillet 2010

Tour de France

Deux de mes chats ont participé au Tour de France. Une consécration pour ces athlètes accomplis !

Mascaret, grimpeur émérite (un jour de repos).

Mascaret, qui a pour habitude de sauter sur les épaules et les genoux, endosse le maillot du meilleur grimpeur. Il est d'autant plus ravi que ses pois sont rouges. De plus je lui dis souvent : "Mascar, tu sais qu'on t'adore ?".


 
Lara ne fait qu'une bouchée de ses concurrents.

Autre participante de choix, Lara, et quand c'est Lara c'est pas une autre.
Certes, le Tour de France, c'est bien beau, mais la course cycliste préférée des félins reste Blois-Chat-ville.

Illustration : Wikipédia

vendredi 25 juin 2010

Une après-midi d'été

S'il faut faire une concession à l'actualité, je dirais que me fais parfois l'effet d'une sélectionneuse de foot (notez comment j'évite habilement "entraîneuse") à la tête d'une équipe indisciplinée de gros gâtés paresseux. A ceci près que je ne sélectionne rien : c'est moi qui suis sélectionnée à titre d'humaine officielle. Poste révocable, bien sûr, mais les chats sont des êtres d'habitude. Pas grand-chose à craindre de ce côté-là en principe, sauf bien sûr mutinerie générale.
Cette propension à ne pas en ficher une ramée n'est jamais aussi flagrante que les après-midis d'été. Je n'ai plus de chats. La cour est seulement jonchée de créatures poilues avachies, qui sur un fauteuil, qui sur un tapis de lierre, qui sur la poubelle. Triste spectacle de dégénérescence quasi footballitisque mais aussi incitation à la flemme, alors que je corrige un texte épineux sans même la possibilité de travailler hors les murs, la batterie de mon portable n'ayant toujours pas été remplacée.
Ces quelques photos vous donneront une idée de l'état d'annihilation félin par temps chaud.

 Lara, capitaine de l'équipe

Morgat, "mon Tom Cruise"

Pipoca, la crevette au nom brésilien

Mascaret, le Coco des Îles

Ramsès, dont le look sort de l'ordinaire...
 
Quelle piètre image vous donnez de la France, les petits ! Allez, secouez-moi tout ça ! Quelques accords de vuvuzela, peut-être ?


dimanche 6 juin 2010

Mascaret, chat martyr


Rassurez-vous, c'est une antiphrase ! (Mais vous vous en doutiez.)
Mascaret a été source d'inquiétude ces derniers temps. Il était patraque tous les quelques mois, ne mangeait plus. A chaque fois, traitement "classique" chez le vet : antibio et anti-inflammatoire. Prise de sang aussi : il souffre de troubles hépatiques. Bébert a le foie fragile !
En avril, suite à une de ces "crises", nouvelle analyse sanguine : ses transaminases ont fortement augmenté, alors que tous les autres paramètres sont normaux. La vétérinaire évoque la redoutable péritonite infectieuse féline, ou "PIF", incurable et mortelle. Elle demande un examen sérologique à un laboratoire parisien. Une semaine plus tard, les résultats arrivent :  Mascaret n'a pas contracté cette affection. Immense soulagement.
Mascar le Lascar a droit à un régime (dans tous les sens du terme) de faveur. La viande rouge est proscrite de ses menus. Pour préserver son petit foie délicat, je lui fais cuire des cuisses de poulet au bouillon, avec des carottes. Il faut s'assurer d'en avoir toujours en stock, car Monsieur y a pris goût et les réclame. (Inutile de préciser que l'intervention humaine est nécessaire pour les désosser.) Pour lui, ce traitement particulier va de soi.
Mascaret devient ainsi le premier chat à exercer le droit de cuissage.

dimanche 28 mars 2010

La nuit, tous les chats sont griffes


Les horaires des chats ne coïncident pas forcément avec ceux des humains. Ils sont même parfois diamétralement opposés à nos cycles biologiques. Les chats, ces grands travailleurs, ne connaissent ni jour ni nuit, et tous les moments se valent pour qu'ils nous honorent de leur présence. Vialatte les classait parmi les oiseaux utiles et il avait bien raison. Du moins en les qualifiant d'oiseaux. Pour le reste, hum... (J'écris cela et une forêt de griffes menaçantes se dresse derrière moi.) Ainsi Mascaret me réveille parfois dès que l'aube point. Un trot feutré, un gloussis, un bond, le voici près de mon oreiller. Il se met alors consciencieusement en devoir de me scalper. Et que je t'enfonce mes griffes dans le crâne, et que je les retire, une patte, puis l'autre, et ainsi de suite. C'est un fait, le massage du cuir chevelu active la circulation sanguine et stimule le bulbe pileux. C'est tout bénef ! Soit. Mais ce n'est pas forcément agréable à six heures du mat'.  Et ça fait mal. C'est ce que je m'efforce de faire comprendre à mon Bébert. Ou plutôt non. Je suis tellement ravie de sa présence et de son intérêt pour mes cheveux que je laisse faire. J'essaie bien parfois de le repousser avec toute la diplomatie possible. Mais il revient à la charge de plus belle. C'est sa façon de me dire qu'il m'aime (du moins ai-je cette illusion). Son ardeur à m'arracher des lambeaux de peau finit par s'atténuer d'elle-même. Son ronronnement persistant me fait à nouveau glisser dans le sommeil. Je me réveille une heure plus tard avec le bonheur de constater qu'il me reste quelques cheveux. Mascar est parti. Il a dû s'installer sur quelque coussin pour se remettre de sa nuit mouvementée. Je me garderai bien de le déranger. Je suis une humaine, je suis civilisée, et à ce titre censée contrôler mes pulsions, n'est-ce pas. Point de touffes de poils arrachées. Et comme une idiote j'attendrai sa visite, la nuit prochaine, peut-être...

lundi 26 octobre 2009

Chats et croisées



Il fait doux en cette fin octobre. Est-ce pour nous consoler du raccourcissement des jours ? Bonheur, en tout cas, de laisser la fenêtre de mon bureau entrouverte.
Je travaille (ou je bouquine). Je lève les yeux. Mascaret s'est matérialisé derrière la vitre. Il me fixe de ses grands yeux. Le message est clair. Il me demande silencieusement mais instamment de lui ouvrir. Je grogne mais me lève et m'exécute. Il saute dans la pièce avec un petit gloussis et disparaît. Il ne m'accorde pas un regard.
Je me dis que je suis bien bête. Mais bon. C'est mon chat. C'est Bébert. Je l'aime. Et je vais me rasseoir devant mon ordi ou reprendre mon livre.
Une petite brèche qui déconnecte du travail ou d'un monde imaginaire. C'est peu de chose et ça fait du bien.
Aimerions-nous autant nos chats s'ils savaient ouvrir les fenêtres eux-mêmes ?

vendredi 16 octobre 2009

Vol au-dessus d'un nid de matous



Quelques surprises au réveil.
Banquet nocturne pour les chats : jambon, saucisse et steak haché ont disparu du réfrigérateur. Je crois avoir reconstitué le déroulement des faits. L'un d'eux, le plus téméraire, s'est dévoué : il a ouvert la porte, s'est introduit dans le frigo et a lancé les denrées à ses congénères restés à l'extérieur. La troupe s'est ensuite livrée à des agapes improvisées. La porte est restée ouverte. Pas étonnant qu'il ait fait si froid dans ma cuisine ce matin.
Une chose est certaine : le vol du jambon a eu lieu à l'heure du lard sain.
J'ai ensuite découvert que Mascaret est funambule ! Alors que je sirotais mon premier café matinal sur le canapé, une main appuyée sur le dossier, il a avancé une patte hésitante avant de s'élancer sur mon bras pour atterrir sur mes genoux après un détour par mes épaules.
J'en suis encore sidérée.
Mon vœu le plus cher est d'avoir des chats un jour, pour remplacer ces mutants monstrueux. Car j'ai peur. Je crois vivre Le Horla. Je vais me barricader dans ma chambre cette nuit. Et organiser un référendum. Je voterai non, naturellement, car il est bien connu que quand le non l'emporte, le oui s'casse.

Bon week-end.

mercredi 3 décembre 2008

La cousine Simone

Silent talking

Ma grand-mère et elle étaient cousines germaines. Je l'ai vue une seule et unique fois, à la Bellière, près de Forges-les-Eaux, où elle vivait alors avec son mari Xavier. Ben oui, il y a TOUJOURS dans ma vie des liens avec la Normandie ! J'avais six ans. Un petit cadeau m'attendait à mon arrivée. Elle avait pensé à moi. Sa gentillesse m'avait touchée. Et puis l'endroit était magique. C'était la campagne. Il y avait dans sa cour une sorte de bassin où glissaient des insectes à longues pattes, dans la chaleur de cette journée d'été. J'avais joué une partie de l'après-midi avec les petits voisins.
Les années ont passé. Après avoir connu les mondanités de la capitale, Simone vivait fort retirée dans sa villa de Cavalaire. Elle était veuve. Elle était entourée de chats. Car les chats, elle les aimait. Elle les soignait, veillait à leur bien-être. Elle se ruinait chez le veto. Elle parlait de ses compagnons défunts avec des larmes dans la voix.
Je crois qu'elle avait fini par préférer leur compagnie à celle des humains...
Elle regrettait la Normandie. Nous nous téléphonions. Un peu de nostalgie, parfois, chez Simone, lorsqu'elle égrenait ses souvenirs de jeunesse de sa voix grave. Ma grand-mère et elle étaient très amies. Je crois qu'elles avaient beaucoup de points communs. Elles faisaient aussi tourner les têtes !
Simone est partie en 2000. Sa fille a demandé que les chats soient euthanasiés. Pensez-vous, ils devaient être tous malades ! Elle parlait de sa mère comme d'une folle. De quelqu'un d'à peine fréquentable. Pourtant, des deux, c'est Simone qui était dans le vrai. Elle avait fait ses choix. Elle suivait son cœur et se souciait peu du paraître. Elle était dans l'amour, le dévouement. Un scandale !
Qu'on se le dise, la connerie n'est jamais du côté des chats !
J'aurais aimé la revoir. Je m'étais promis de le faire. J'aurais traversé la France, en voiture, au train... Mais c'est loin, Cavalaire, et le temps passe. C'est fou comme les futilités vous font dévier de l'essentiel. On se persuade qu'on n'y peut rien. Et je garde toujours des regrets, sinon des remords...
C'est avec Mascaret et son beau regard que je rends hommage à Simone. Le temps n'a pas de prise sur le regard des chats. Mascaret me semble avoir toutes les réponses. Sa sérénité en fait foi. Cette lueur d'interrogation ne s'adresse qu'à moi : "Pourquoi ces questions, pourquoi êtes-vous si compliqués, vous les humains ?".

C'est ce regard qui m'a donné envie de parler de toi, Simone.