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jeudi 1 novembre 2012

Chaman (ma vie est orange)


L'arrivée d'un nouveau chat est toujours un événement.
Ça commence toujours de la même façon. Un coup de sonnette retentit. C'est un voisin ou une voisine qui a trouvé un chat perdu et me demande s'il ne s'agirait pas, par hasard, d'un de mes pensionnaires.
Ce n'est jamais un de mes pensionnaires. Mais parfois ça le devient.
Ainsi, le 28 septembre dernier, alors que je songeais tristement à la disparition de Mascaret, tout juste huit mois plus tôt, une voisine se présente à la porte pour me signaler la découverte d'un chaton roux. La liste des passagers ne comporte pas de chaton roux, mais je la suis pour voir l'animal de mes propres yeux. Il se trouve dans la cour d'un des deux hôpitaux de jour qui jouxtent la maison. Il est réfugié sous une voiture et je crains qu'il ne se sauve à mon approche. Je m'accroupis. Et là le petit bonhomme s'élance vers moi, me rejoint et vient se frotter contre mes genoux en ronronnant. Je le caresse. Pelage de feu soyeux sous mes doigts. Le contact est passé. Me voilà conquise, en moins d'une seconde. Tel est le pouvoir de séduction des chats.
Je suis prête à l'emmener mais peut-être ce jeune homme, qui peut avoir trois mois ou trois mois et demi, a-t-il dans les parages un humain qui se désole.
Il est décidé que la voisine fera passer une annonce dans la presse tandis que je garderai le chaton chez moi à titre provisoire.
Une fois à la maison, il se jette sur une assiette de pâtée avant de monter visiter ma chambre et de la trouver à son goût, puisqu'il y prend ses quartiers.
Les jours qui suivent, j'attends fébrilement. Que va donner l'annonce ? Je n'ai pas du tout envie de restituer mon pensionnaire. Mais s'il le faut...
Je cherche un nom au petit rouquin. Si pour certains le nom s'impose immédiatement, baptiser celui-ci est plus difficile. Je tâtonne. Aucun ne semble lui convenir parfaitement, aucun ne me satisfait. Je les rejette l'un après l'autre.
Le temps passe... jusqu'au jeudi où j'apprends que ma voisine a reçu un coup de fil. C'est la consternation. A mon grand soulagement, il se révèle qu'il y a eu confusion : il s'agit d'une personne qui a trouvé un chat dans sa cave et cru que l'annonce concernait un matou perdu. Le chaton reste à la maison. Ouf ! Pas de captation de chat, donc, pas de sentiment de culpabilité ! Et il a trouvé dans la foulée son nom définitif : ce sera Chaman. L'inspiration ? J'ai pris en cours de route un film sans grand intérêt, tiré d'un roman de Jean-Christophe Grangé, où l'on voit à l’œuvre un guérisseur-fantôme issu d'une peuplade sibérienne décimée trente ans plus tôt par l'explosion d'une installation nucléaire. Un chaman... "Intercesseur, intermédiaire entre l'Homme et les esprits de la nature", selon Wikipédia. Cette définition ne s'applique-t-elle pas à nos félins familiers ? 
Au final, personne n'a réclamé le petit roux. C'est un chat abandonné, pas perdu... 


Chaman s'est très vite adapté à ses nouveaux compagnons. Point de heurts, point de feulements hostiles. Il apprécie également son nouvel environnement et ne craint pas le désordre de mon bureau, entre mes notes, le vieil écran et la famille renard de Nourry.


Les Anglo-saxons nomment ces rouquins sublimes "orange cats". Alors je vous offre cette magnifique chanson d'Angelo Branduardi, elle est de circonstance.
Un "nouveau velu" aux yeux de topaze cuivrée, à la livrée flamboyante, aux allures de feu follet. Il n'en fallait pas plus pour faire de moi une fervente adepte du chamanisme.

mardi 18 septembre 2012

And it's such a sad old feeling... (18 septembre)

Fin mai 2011.
Gobelin, mon Jolibeau, mon Gobo, mon Goblin-boy... Mon goûteur de bûche.
Le petit microbe tout noir que j'avais ramassé sur un trottoir un soir de septembre 2010, le 18 septembre très exactement, s'en est allé. Irrémédiablement.
Je m'étais bien sûr hâtée de raconter notre rencontre, avant de déceler en lui un un authentique gobelin normand.
Je me rappelle le moment où je l'ai pris dans mon bras pour le ramener chez moi. Il levait vers moi un regard à la fois confiant et interrogateur. L'image même de l'innocence. Où l'emmenais-je ?
Il était si faible que j'ai cru qu'il ne passerait pas la nuit. La suite m'a donné tort.
Il était devenu un magnifique matou, les yeux vifs, la livrée noire, drue et douce, semée de poils blancs. Il se jetait dans des batailles échevelées avec sa "sœur" Arwen, arrivée deux mois avant lui. Je le revois, levant soudain un museau inquiet, ce museau pointu qui lui donnait des mines chafouines et dénotait une curiosité sans cesse en éveil. Savait-il ce qui l'attendait ?
Ce jour de septembre 2010, je ne voulais pas le laisser mourir seul dans la rue. C'est pourtant ainsi qu'il nous a quittés.

Le titre de ce billet est tiré d'une chanson de Tom Waits, Innocent when you dream. Je suis capable de l'écouter en boucle. Sur Youtube et dans ma tête. Sa mélancolie m'accompagne et berce mon chagrin.
Allez, je vous la poste... 

Rédigé début juin 2011.






lundi 11 octobre 2010

Un petit noir bien serré ?


18 septembre.
Il est tout petit, tout noir, il a le poil hirsute et pour tout dire, il semble mal en point. Sans doute est-il malade. Il est planqué contre le mur d'une maison, en face de mon garage. Je viens de rentrer ma voiture et je le remarque alors que je traverse la rue. Je m'accroupis près de lui, le caresse et lui parle. Il a froid. Et puis le miracle se produit, il me regarde comme seuls les chats savent vous regarder, se lève, ses pattes le portent à peine, et il vient vers moi en ronronnant. Pas trop le temps de tergiverser. Quoi qu'il advienne, il sera cette nuit à la maison. Je le ramasse et l'embarque dans mon bras. Il ne cesse de ronronner durant le trajet. Je lui réponds à ma façon, de ma voix humaine. Il s'agrippe à la manche gauche de mon manteau. Je suis sa bouée de sauvetage. Je presse le pas.
J'arrive à la maison. Je pose le chaton sur le sol. Il file se réfugier sous la commode. Je ferme les portes du couloir. Le contact avec les vétérans lui sera évité ce soir : pas de flairage inquisiteur, pis, de grognements, sifflements et coups de pattes !
Une seringue de lait pour tout dîner, c'est déjà ça ! Mais il est minuscule et affaibli par son séjour dans la rue. Dans quel état sera-t-il demain ?
Le nouveau venu passe sa première nuit sur un plaid de laine. L'instinct d'un chat lui indique toujours les endroits les plus chauds et les plus confortables et il n'a pas failli chez celui-ci. Le matin, à mon grand étonnement, il a repris du poil de la bête. Il court comme un dératé, se jette sur son assiette de pâtée, en réclame une autre. Savoir ré-cla-mer et ne surtout pas s'en priver, voilà le secret ! D'autant qu'une humaine (en principe) ne refuse jamais rien. Le petit noir l'a vite compris.
Un nom me vient à l'esprit : Gobelin. Son petit museau pointu, ses yeux de tarsier, à l'image de Lara, pourraient être ceux d'une créature poilue facétieuse et vaguement démoniaque sortie d'une vieille légende.  Ou d'un livre de Tolkien, où Gobelins et Orques c'est du pareil au même, ce qui les rend franchement peu sympathiques.
Et Gobelin rime avec félin, malin, câlin et vilain.
Il m'inquiète. Il est chétif. On dirait un idéogramme chinois, tracé à l'encre noire de trois traits de plume.
Cependant, après une dizaine de jours de soins, de gavage d'alimentation équilibrée et de jeux, Gobelin se décide enfin à pousser. De petit microbe, il est passé à microbe moyen. Conformément au principe d'incertitude d'Eisenberg, on peut ne déterminer simultanément sa position et sa vitesse. (Rien à voir avec le chat de Schrödinger, celui-là je ne l'ai pas encore adopté.)
Et puis sa présence remuante m'aide à surmonter la perte récente de si nombreux compagnons.
L'homme est décidément la plus belle conquête du chat.

dimanche 19 septembre 2010

Les galettes de Pont Arwen

 Arwen, toujours pendue au téléphone...

Mon dernier billet n'était, je le sais, pas bien gai, et il a mis longtemps à venir. Il m'a fallu le temps d'encaisser ces disparitions. Que dis-je, il me faudra encore du temps. Mais heureusement, une troupe griffue et moustachue réclame soins et amour (et ouverture de boîtes) et il n'est pas question de se laisser aller. 
Arwen, que vous connaissez, grandit en beauté et (plus ou moins) en sagesse. Son dernier exploit : cisailler le cordon du chargeur du téléphone portable. Enfin, DEUX cordons de deux chargeurs. Ça fait toujours plaisir. La voilà condamnée à me rembourser les frais. D'où vient son intérêt pour la téléphonie mobile ?
Je la soupçonne de travailler pour SFR, la Société des Félins Récalcitrants.


Méditant son prochain méfait...


Sur le pont de Khazad Dûm...

jeudi 12 août 2010

Arwen la chatte


Le premier réflexe de ceux qui trouvent un chat - abandonné ou non - dans ma rue est de venir me le coller dans les bras. Après quoi il n'y a plus moyen de dire non. Le refrain connu est : "J'ai trouvé un chat, il n'est pas à vous ?". C'est ainsi qu'Arwen est arrivée à la maison.
Je me suis d'abord assurée qu'elle n'appartenait pas à un voisin. Mais non, elle était libre de tout lien !
 

Arwen (Joliebelle pour les intimes) a été baptisée du nom d'une princesse Elfe du Seigneur des Anneaux, qui signifie "jeune fille royale". Surnommée Undómiel, cette dernière est l'Étoile du Soir des Elfes vivant encore en Terre du Milieu au Troisième Âge. En fait d'étoile, Arwen tient plutôt de la comète, tant elle est turbulente. Sa hardiesse n'a pas de limites : elle s'invite à table, engage des passes d'armes avec ses aînés trois fois plus gros qu'elle et a pris goût aux délices du piétinage de clavier. Sa spécialité : l'escalade des pantalons et des jupes. Et même des chemises de nuit. Toujours au moment où on ne l'attend pas. Il faut dorénavant veiller à porter une cotte de mailles sous ses vêtements, pour éviter les balafres. C'est un peu encombrant, mais efficace. De plus, rien de tel pour ressembler aux guerriers issus du monde de Tolkien !
Ainsi débute une nouvelle affaire Elfe.


vendredi 9 juillet 2010

Le temps des cerises

Cooper, le nouveau venu chez les Lefèbvre

Passée l'arrosage la distribution traditionnelle de Neufchâtel, que reste-t-il de ce séjour en Normandie ? Des émotions. Une chaleur "torrentielle", comme dirait l'autre, difficilement supportable, les premiers jours. Les étals des producteurs de fruits sur les bords de Seine et une causette avec une marchande de cerises qui m'offre deux pots de confiture maison ! Dans les vergers les cerisiers ploient sous le poids des fruits. "C'est une année à noyaux", me dit la dame. Autrement dit, il y aura abondance de prunes en août... A bon entendeur...
Et puis le passage des bateaux, petits et gros, qui semblent plus ou moins lents ou rapides selon l'angle d'observation. Je peux dire que dans ce domaine, j'ai été gâtée. Il est passé durant mon séjour à Duclair plusieurs monstres imposants, majestueux, impavides. Rien ne semble pouvoir les arrêter. Ils me fascinent toujours, décidés, si éloignés de nos vicissitudes humaines...
Je n'oublie pas de ramasser du bois flotté sur les rives de la Seine. Il faut pour cela enjamber le parapet qui longe la levée et marcher prudemment sur des galets instables, ce n'est plus de mon âge, je sais, mais que je ne ferais-je pas pour mes chats ? Ils apprécient en effet ce style de griffoirs, parfaitement écologiques et exemple même du recyclage ! J'aime l'idée qu'ils viennent de loin, du bout du monde peut-être, et ont beaucoup bourlingué au fil de la mer et du fleuve. Ils racontent une histoire. Les morceaux de bois flotté, bien sûr, pas les chats...

En voilà un qui n'hésite pas à exercer son droit d'Ernest !

On ne risque pas - en principe - d'être recalé à ce bac-là...

Le bois veut bien révéler son âge... une fois coupé !

C'est la cerise qui fait déborder l'eau !

Paco, maman à seize ans !


Cooper, six semaines, a beaucoup apprécié l'étui de mon zap...

Le séjour se termine par une escale de vingt-quatre heures à Rouen. La canicule a cédé la place à une fraîcheur bienvenue. Bonheur de retrouver une chambre normande familière et de fouler les rues de la ville. Je sacrifie au rituel des soldes. Bon, je le reconnais, la peine n'est pas bien rigoureuse. Une courte exploration du Printemps, premier étage. Quelques sacs me font de l'œil mais je résiste. J'ai une idée en tête. Mes pas me portent vers la boutique Saoya, rue des Carmes, un de mes fournisseurs attitrés en bijoux. J'aime beaucoup la délicatesse et le raffinement de leurs créations, d'inspiration botanique. La boutique est jolie, le décor méditerranéen. On pratique des remises intéressantes et j'en profite. Je choisis une paire de boucles d'oreilles pour ma mère et, charité bien ordonnée commençant par soi-même, une pour moi, avec la satisfaction de faire une bonne affaire !

 La boucle est bouclée...

Le soir, dîner au son des cloches de la cathédrale au "P'tit Paul", une annexe de la brasserie Paul. La "planche" Paul et Virginie est délicieuse : c'est un assortiment de fromages régionaux et de charcuteries. L'accompagnement est au choix : j'opte pour la caponata. La soirée se termine par un café au "Big".
Rouen, le soir. L'été. La nuit n'est pas encore tombée. La ville est animée. Je rentre demain. La circulation sera moins dense qu'aujourd'hui, jour de départs en vacances. Il ne fera pas trop chaud. Mais c'est le retour. Je laisse un sillage de regrets. Quand, la prochaine fois ?

Saoya 
25, Rue des Carmes
76000 Rouen 
02 35 36 22 22


Le P'tit Paul
5, place de la Cathédrale
76000 Rouen

02 35 07 11 68

dimanche 18 avril 2010

Petit Roi


Voici Vigo, premier du nom et dernier venu. Un concentré de beauté, de tendresse et de dynamisme enrobé d'une touchante aura.
Je passerai sous silence les conditions navrantes de son adoption. Disons que la bassesse humaine s'est encore illustrée. Mais elle a permis à ce chaton abandonné d'arriver chez moi. C'était en octobre dernier. Frimousse adorable, regard franc... Il était irrésistible. 
Le nouveau venu s'est rapidement intégré à la famille chat et a gagné encore plus vite les cœurs humains. Il a pris le nom de Vigo. Comme Viggo Mortensen, mais avec un seul "g", pour ne pas risquer de confondre le minet et l'acteur.
Vigo a gardé des séquelles de son abandon et, peut-être, d'une séparation précoce d'avec sa mère. En témoignent ses puissantes vocalises lors du remplissage des gamelles, comme s'il craignait d'être oublié ou spolié. Il a sans doute connu des privations au cours de sa jeune vie.
Comme mes autres chats, il a hérité d'un tas de surnoms : Vig, Vig-Vig, Vigounet, Vigus, Vigulus. Précisément Vigulus de Régulus. Régulus. Je cherche sur Wikipédia. Le nom de cette étoile, la plus brillante de la constellation du Lion, signifie "petit roi". Et ça lui va comme un gant.
Encore un heureux hasard.

jeudi 27 août 2009

Mewcomer (nouveau velu)


Frodon de la Comté, celui qui a vu... l'Oeil !

6 juin 2009...
La première image, ça pourrait être celle-là : un arrière-train de chat dépassant d'un pot de fromage blanc (dont mes pensionnaires sont friands autant que leur humaine) sur le sol de la cuisine. Ce qui est, je vous l'accorde, insolite.
Le demi-chat file dès qu'il perçoit une présence près de lui, les moustaches constellées de fromage blanc.
L'intrus - qui comporte aussi des pattes de devant et une tête - est un tout petit chat noir et blanc aux yeux cuivrés. Il est très timide. Impossible de l'approcher à moins de trois mètres : il détale à la moindre tentative. Il accepte la nourriture et en redemande ! Il sait manger comme un grand : il peut avoir deux mois...
Au bout de quelques jours il quitte la buanderie pour prendre ses quartiers dans mon bureau. Toujours aussi sauvage, l'animal ! Pas même question de lui effleurer le dos ! Ingrat !
Est-ce une fille, un garçon ? Phase aigüe de tolkienite oblige (le mal, je le crains, s'est chronicisé) il est décidé de le baptiser Frodon. Je vois et j'entends d'ici les puristes sauter au plafond : le Frodo initial de JRRT n'aurait pas dû être francisé par le traducteur. Tant pis ! Le prénom de Frodon a été popularisé par les films de Peter Jackson, pas grand-monde n'y trouvera à redire (et re- les puristes qui s'insurgent et me font les gros yeux). Pour le "genre", on avisera une fois la "vérification" faite (si c'est possible un jour).

Petit à petit, nous nous apprivoisons mutuellement. Après deux bonnes semaines, Frodon se laisse approcher, puis caresser. De plus il ne sera pas débaptisé : c'est bien un garçon !
Adopté par mes autres chats, il a pris sa place dans la maisonnée. Je crois qu'il avait choisi SA maison : en arrivant ici, il savait ce qu'il faisait. Dès lors je n'avais plus mon mot à dire. Comment a-t-il trouvé son chemin, je n'en sais rien. Guidé par quelque personnage fantastique?...
Quoi qu'il en soit, ce sont toujours ces idiots d'humains qui se laissent avoir et se plient à la volonté des chats...

samedi 26 juillet 2008

Juste quelques mots...

... entre deux épisodes de mes péripéties armadesques (car il y en aura d'autres, oui !), pour souhaiter une bonne fête à ma mère ! C'est aujourd'hui le 26 juillet, la Sainte Anne, dont son prénom est une variante !
Sur la photo, Tosca !
Bisous et tendresses, Maman.