samedi 21 février 2009

I'm Tolkien to you

Je viens de regarder Le Seigneur des Anneaux : les deux tours de Peter Jackson, d'après Tolkien. Ce n'est pas un film récent, direz-vous. Mais voilà, je m'adonne depuis peu aux délices de soirées DVD, j'ai donc une bonne dizaine de métros de retard et, surtout, à présent, je n'ai de cesse que de voir le premier volet et revoir le troisième (diffusé sur une chaîne publique voici un peu plus d'un an) ! Tel est l'impact de l'industrie du DVD sur les esprits fragiles ;-) !
Le film dure près de trois heures, le DVD en offrant la version longue. Le problème est qu'une fois arrivé aux dernières images, on ne se souvient pas, ou si peu, de ce qui s'est passé au début ! Gênant, vous m'avouerez, pour la compréhension globale ! Faut-il apprendre la sténo et s'entraîner à prendre des notes ?
Je ne connaissais pas l'œuvre de Tolkien. Longtemps j'ai cru que les films qui en avaient été tirés ne s'adressaient qu'aux ados attardés. Mea culpa ! J'ai aimé. J'ai adoré, même si l'histoire ainsi prise en cours de route pouvait sembler, dans sa complexité, fort obscure, et qu'une chatte moins béotienne que moi n'y aurait pas retrouvé ses petits ! Bref, je me suis trouvée directement plongée au cœur de l'affaire Elfe !
Les effets spéciaux sont époustouflants. Un faisceau touffu de savoir-faire multiples est mis en œuvre, autant de talents unis vers un seul but, et cela se ressent à chaque instant. J'aime, au cinéma, me laisser conter une histoire. Être emportée. Ici l'histoire est belle. Il y a de beaux acteurs, pour la fleur bleue qui sommeille en moi (et souffre, en dépit de mon âge canonique, d'insomnie chronique). Sauriez-vous me dire pourquoi je trouve les comédiens anglo-saxons meilleurs, plus pros, en un mot plus convaincants que leurs homologues français ? J'apprécie de plus en plus leur travail, un travail bien fait...
Tout ça pourrait n'être que de la poudre aux yeux. Pourtant, au-delà de ces images virtuoses, saisissantes, ces films ont un contenu. Ils nous parlent. On y trouve la bravoure et la lâcheté. La loyauté et la traîtrise. Le pouvoir qui corrompt tous ceux qui s'en approchent. Une morale universelle (mais n'est-ce pas un pléonasme ?) qui nous enjoint à espérer en l'humanité. Des valeurs, diraient d'aucuns, mais Dieu sait combien je déteste ce mot. Et la démesure qui nous fait si cruellement défaut, tant dans nos vies qu'au cinéma et, pis, dans nos rêves ! Pas de place pour la frilosité, la tiédeur. Quel est donc cet héritage qui nous a appartenu et n'est déjà plus nôtre ?...
Nous aurions bien besoin d'un peu de magie...
Je ne me suis pas amusée à identifier les symboles présents tout au long de l'œuvre. Mon analyse serait trop grossière. Et je crains de m'attirer les foudres posthumes de J.R.R. Tolkien, qui de plus ai-je lu n'aimait guère les Français !
Ces images - celles que nous voyons et celles qui par ricochet naissent en nous - sont comme les bribes d'un Âge d'Or que nous n'aurions pas connu, qui remonteraient doucement du fond du temps. Comme le Cor de chasse d'Apollinaire dont la voix déchire encore faiblement le silence - loin, si loin...
Le Silence des Anneaux ?...

Retouche d'image réalisée avec The Gimp.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai aussi aimé énormément cette trilogie, que j'ai vu en salle, au milieu d'adolescents enthousiastes ! J'ai lu le premier tome et me promet de lire les suivants.

Rafaèle a dit…

Aifelle, merci pour ta visite ! Je suis vraiment conquise par cette trilogie et je suis tout excitée à l'idée de commencer bientôt le premier tome !