La petite robe imprimée...
Un saut à Lille, quelques jours avant Noël, selon une sorte de tradition. Mais l'ambiance ne reflète pas particulièrement la joie de vivre et l'insouciance malgré l’approche des fêtes. Gens pressés et stressés, du monde dans les magasins... On se croirait un samedi des plus banals. Déjeuner à La Chicorée et léchage de vitrines. Je passe devant la boutique René Dérhy, où je n'ai jamais mis les pieds. Elle ferme à la fin de l'année et liquide son stock. Je trouve toujours ce genre d’événement un peu triste. La diversité n'a plus son mot à dire, la place est à l'uniformisation...
J'ai beaucoup porté cette marque... à l'adolescence ! Ils font encore de très jolies choses. Un peu curieuse, j'entre dans la boutique. Tout est en effet soldé, voire bradé. Je me dirige vers un portant qui affiche le panneau "70 %". Une robe au premier plan a attiré mon attention. Imprimé aux tons d'automne, tabac et gris fumé, drapé, fronces asymétriques, épaules soulignées d'un galon perlé qui reste discret... Je décroche le cintre et me glisse dans une cabine. La robe est nickel, ce que me confirme une vendeuse (mais bon, ne sont-elles pas là pour ça ?). Mes bottes ornées de clous lui donnent un air décontracté. Elle sera plus habillée avec des bottines à talons de dix centimètres. Un vêtement qui me plaît et me va (et puis je porte si rarement des robes) à un prix "dérhysoire"... je me laisse tenter.
J'ai prévu quelques courses à Monop. A l'entrée du magasin me vient un doute : qu'ai-je fait de mon téléphone ? Voilà bien longtemps qu'il ne s'est pas manifesté... J'ouvre mon sac et commence à chercher d'une main. Pas de mobile en vue. Il faut avouer que la visibilité, dans ce vastefoutoir chaos, est réduite. Je commence à perdre patience. Au rayon crèmerie, où se trouve notamment le cottage cheese, c'est en trop. Les grandes mesures s'imposent.
Imaginez la scène : accroupie devant mon sac posé par terre, en train de retourner frénétiquement son contenu, avec pour témoins des yaourts et des pots de fromage blanc. Personne en vue, heureusement. Mais je vais finir par attirer l'attention d'un vigile. Ces maudits sacs trop grands, bourrés de poches mais où tout se mélange et se perd quand même ! En désespoir de cause je décide de revenir à mon dernier point d'arrêt, la boutique Dérhy. Je me vois déjà entreprendre les démarches pour bloquer ma carte SIM, déclarer le vol ou la perte... Les vendeuses - adorables - cherchent dans la cabine : pas de téléphone. Une cliente a peut-être embarqué l'objet ? Je demande à la jeune femme qui tient la caisse de composer mon numéro. J'entends alors retentir du tréfonds des entrailles de mon sac la chanson Pet Sematary des Ramones. Ma sonnerie. Le téléphone est là ! Le localiser est une autre paire de manches. Je remercie les filles et vais m'installer dans un café où j'entreprends une fouille systématique. Ou plutôt un déballage en règle. Il me faut plusieurs minutes avant de mettre la main sur l'engin. Il semble me narguer, comme heureux de m'avoir joué un bon tour. Il a même des messages pour moi. Je le cale dans un coin d'où il ne devrait pas bouger. En principe.
Mais après tout mon téléphone n'y est pour rien. Je peste contre mon sac. J'en ai un autre, noir, bien plus pratique avec ses poches à glissière sur le devant. Cependant, flemme ou force de l'habitude, je n'ai toujours pas opéré le transfert. Cette semaine, c'est promis !
J'ai prévu quelques courses à Monop. A l'entrée du magasin me vient un doute : qu'ai-je fait de mon téléphone ? Voilà bien longtemps qu'il ne s'est pas manifesté... J'ouvre mon sac et commence à chercher d'une main. Pas de mobile en vue. Il faut avouer que la visibilité, dans ce vaste
Imaginez la scène : accroupie devant mon sac posé par terre, en train de retourner frénétiquement son contenu, avec pour témoins des yaourts et des pots de fromage blanc. Personne en vue, heureusement. Mais je vais finir par attirer l'attention d'un vigile. Ces maudits sacs trop grands, bourrés de poches mais où tout se mélange et se perd quand même ! En désespoir de cause je décide de revenir à mon dernier point d'arrêt, la boutique Dérhy. Je me vois déjà entreprendre les démarches pour bloquer ma carte SIM, déclarer le vol ou la perte... Les vendeuses - adorables - cherchent dans la cabine : pas de téléphone. Une cliente a peut-être embarqué l'objet ? Je demande à la jeune femme qui tient la caisse de composer mon numéro. J'entends alors retentir du tréfonds des entrailles de mon sac la chanson Pet Sematary des Ramones. Ma sonnerie. Le téléphone est là ! Le localiser est une autre paire de manches. Je remercie les filles et vais m'installer dans un café où j'entreprends une fouille systématique. Ou plutôt un déballage en règle. Il me faut plusieurs minutes avant de mettre la main sur l'engin. Il semble me narguer, comme heureux de m'avoir joué un bon tour. Il a même des messages pour moi. Je le cale dans un coin d'où il ne devrait pas bouger. En principe.
Mais après tout mon téléphone n'y est pour rien. Je peste contre mon sac. J'en ai un autre, noir, bien plus pratique avec ses poches à glissière sur le devant. Cependant, flemme ou force de l'habitude, je n'ai toujours pas opéré le transfert. Cette semaine, c'est promis !