Vous ne le saviez peut-être pas, mon chat Morgat ressemble à Tom Cruise (à moins que ça ne soit le contraire). Cela se situe au niveau du regard, de la forme des yeux. De plus il a, je le sens, l'étoffe d'une star hollywoodienne. Mais c'est de profil que la ressemblance est le plus flagrante. Elle s'arrête d'ailleurs là : mon chat est plus beau et plus sexy et plus grand que l'acteur. Enfin, détail qui a son poids, Morgat n'est pas un adepte de la scientologie. Quoique... J'ai un doute parfois, car il me semble qu'il ronronne Hubbard. Mais c'est peut-être chez moi un effet de l'autosuggestion.
C'est donc un bon vieux transfert des familles qui m'a fait choisir un film avec Tom Cruise, Walkyrie, sur un site de téléchargement.
Le réalisateur, Bryan Singer, braque les projecteurs sur un pan méconnu - des Français du moins - de la Seconde Guerre mondiale : la résistance à Hitler au sein de son propre pays, et plus précisément la dernière des quinze tentatives connues d'assassinat contre le dictateur.
1944. La guerre a plongé l'Europe dans le chaos. La position de l'Allemagne est intenable, son peuple et son armée souffrent mais le chancelier Adolf Hitler s'acharne à poursuivre le conflit. Dans les esprits d'officiers lucides, souvent haut placés germe la graine de la sédition, l'idée qui sauverait l'Allemagne : tuer Hitler. Une faction - clandestine - se forme dans cet objectif. Un jeune colonel, Claus von Stauffenberg, héros de la guerre en Afrique, prend la tête du complot et se charge de mettre le projet sur pied. Il est entouré d'hommes de confiance, des conjurés comme lui gagnés à la cause d'un pays libéré de la honte. Ce sera "Walkyrie", du nom d'une opération dont le but est de protéger le gouvernement en cas de coup d'État. Quelques lignes modifiées, et ses effets serviront les plans des opposants au régime.
Du film on peut dire que c'est de l'ouvrage bien faite. L'histoire - qui, hormis la scène initiale, se concentre sur quelques jours en juin et juillet 44 - se déroule dans une tension permanente qui ne laisse pas une seconde de répit. L'action est très resserrée. On anticipe, à chaque seconde, la scène - ou le drame - à venir. Tout tient à un fil. On est comme sur un manège à sensations (à la Foire Saint-Romain, mettons), secoué, puis projeté en l'air comme un boulet de canon avant de plonger dans le vide avec l'estomac dans la gorge. Attention aux nerfs fragiles ! A mesure que le temps passe, que le jour de l'attentat approche, le spectateur est immergé parmi ces hommes, agités d'une fébrilité communicative. Le 20 juillet, la bombe explose dans la "Tanière du Loup" où sont réunis Hitler, Mussolini et quelques hauts dignitaires nazis. Stauffenberg, persuadé d'avoir mené à bien sa mission, rentre à Berlin. L'opération Walkyrie peut commencer. Le pouvoir semble entre les mains des conjurés. Hélas, Hitler n'est pas mort. C'est d'abord l'incrédulité. Puis la consternation déploie peu à peu son masque sur les visages des protagonistes. C'est l'échec. Arrestation, procès expéditif. La plupart des hommes seront fusillés le lendemain. Au mitraillage aérien du début répond le claquement des balles alors que Stauffenberg s'effondre. C'est plus Walkypleure que Walkyrie...
Tom Cruise - borgne et amputé de la main droite ! - joue de façon très sobre et dépouillée, émouvante, le colonel rebelle. J'ai même noté une ressemblance physique avec le vrai Stauffenberg... Étrange ! Les acteurs (Terence Stamp, Bill Nighy, Kenneth Brannagh, Christian Berkel...) sont tous crédibles, convaincants, sauf peut-être celui qui incarne Hitler, un peu grotesque, caricatural (ce n'est pas l'interprétation de Bruno Ganz dans La chute). Mais le sinistre personnage lui-même, tel que le montrent les images d'archives, ressemblait, par sa mimique, ses gestes, à une caricature du pouvoir totalitaire, de la cruauté, de la folie meurtrière... Un barbare en nazi, quoi...
Bref, un film de bruit et de Führer. Et un hommage rendu à des héros prêts au sacrifice ultime, fût-ce en vain...
Je le reverrais volontiers.
Le réalisateur, Bryan Singer, braque les projecteurs sur un pan méconnu - des Français du moins - de la Seconde Guerre mondiale : la résistance à Hitler au sein de son propre pays, et plus précisément la dernière des quinze tentatives connues d'assassinat contre le dictateur.
1944. La guerre a plongé l'Europe dans le chaos. La position de l'Allemagne est intenable, son peuple et son armée souffrent mais le chancelier Adolf Hitler s'acharne à poursuivre le conflit. Dans les esprits d'officiers lucides, souvent haut placés germe la graine de la sédition, l'idée qui sauverait l'Allemagne : tuer Hitler. Une faction - clandestine - se forme dans cet objectif. Un jeune colonel, Claus von Stauffenberg, héros de la guerre en Afrique, prend la tête du complot et se charge de mettre le projet sur pied. Il est entouré d'hommes de confiance, des conjurés comme lui gagnés à la cause d'un pays libéré de la honte. Ce sera "Walkyrie", du nom d'une opération dont le but est de protéger le gouvernement en cas de coup d'État. Quelques lignes modifiées, et ses effets serviront les plans des opposants au régime.
Du film on peut dire que c'est de l'ouvrage bien faite. L'histoire - qui, hormis la scène initiale, se concentre sur quelques jours en juin et juillet 44 - se déroule dans une tension permanente qui ne laisse pas une seconde de répit. L'action est très resserrée. On anticipe, à chaque seconde, la scène - ou le drame - à venir. Tout tient à un fil. On est comme sur un manège à sensations (à la Foire Saint-Romain, mettons), secoué, puis projeté en l'air comme un boulet de canon avant de plonger dans le vide avec l'estomac dans la gorge. Attention aux nerfs fragiles ! A mesure que le temps passe, que le jour de l'attentat approche, le spectateur est immergé parmi ces hommes, agités d'une fébrilité communicative. Le 20 juillet, la bombe explose dans la "Tanière du Loup" où sont réunis Hitler, Mussolini et quelques hauts dignitaires nazis. Stauffenberg, persuadé d'avoir mené à bien sa mission, rentre à Berlin. L'opération Walkyrie peut commencer. Le pouvoir semble entre les mains des conjurés. Hélas, Hitler n'est pas mort. C'est d'abord l'incrédulité. Puis la consternation déploie peu à peu son masque sur les visages des protagonistes. C'est l'échec. Arrestation, procès expéditif. La plupart des hommes seront fusillés le lendemain. Au mitraillage aérien du début répond le claquement des balles alors que Stauffenberg s'effondre. C'est plus Walkypleure que Walkyrie...
Tom Cruise - borgne et amputé de la main droite ! - joue de façon très sobre et dépouillée, émouvante, le colonel rebelle. J'ai même noté une ressemblance physique avec le vrai Stauffenberg... Étrange ! Les acteurs (Terence Stamp, Bill Nighy, Kenneth Brannagh, Christian Berkel...) sont tous crédibles, convaincants, sauf peut-être celui qui incarne Hitler, un peu grotesque, caricatural (ce n'est pas l'interprétation de Bruno Ganz dans La chute). Mais le sinistre personnage lui-même, tel que le montrent les images d'archives, ressemblait, par sa mimique, ses gestes, à une caricature du pouvoir totalitaire, de la cruauté, de la folie meurtrière... Un barbare en nazi, quoi...
Bref, un film de bruit et de Führer. Et un hommage rendu à des héros prêts au sacrifice ultime, fût-ce en vain...
Je le reverrais volontiers.
1 commentaire:
Je signale le livre de Mémoires passionnant de "Missi" Vassilitchikov : " Journal d'une jeune fille russe à Berlin", qui fait vivre presque de l'intérieur ce moment historique. Édition Phébus libretto n°239...
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