jeudi 4 août 2011

Que reste-t-il...

Non, mon horizon ne se limite pas à mon nombril !

Que reste-t-il, une fois regagnées ses pénates, d'un séjour en Normandie ?
Le souvenir d'instants qu'on essaie de vivre dans toute leur plénitude, le plus intensément possible, dont on tâche d'extraire tout le suc, comme une machine à expresso. Et qu'on s'en veut de ne pas saisir en totalité, comme si c'était humainement possible. D'où frustration et culpabilité bien encombrantes et bien vaines. Alors que le soleil est là, et que le séjour ressemble diantrement à des vacances...
Un petit paquet de photos, parce qu'il est parfois plus facile d'appuyer sur le déclencheur que de s'installer face à son clavier et rassembler ses idées. Les zaps ont donc bien cliqué. Je garde toutefois à l'esprit qu'en regardant dans le viseur, on oublie parfois de regarder tout court. Alors j'ai souvent posé mes zaps, histoire de m'imprégner de la saveur unique de l'air et de la lumière.
On est là-bas, pour quelques jours. La réalité rejoint les rêves et les aspirations. Mais déjà, on réfléchit à ce qu'on va écrire. On se prépare à l'après-Normandie. Comment traduire émotions et sensations en mots, avant qu'elles ne s'échappent ? Car les mots, finalement, c'est tout ce qu'il reste, une fois de retour, face à l'ordi. C'est ce que je me dis, quand la nostalgie m'étreint. Et je suis une grande spécialiste de la nostalgie. J'ai tous mes diplômes de nostalgologue de l'université de Pétaïouchnok (les Slaves sont les plus fins connaisseurs du monde en nostalgie ; je me risquerai à dire que c'est de naissance) et je suis en la matière une autorité locale mondiale. Philippe, ne m'en veuillez pas si j'ai l'air de vous copier, là !
Mais non : il reste des sourires de grands et d'enfants, des rencontres félines, assez nombreuses dans les rues d'Arques-la-Bataille, un déjeuner arrosé de quincy (je vous parlerai dans un prochain billet d'un excellent restaurant que j'ai découvert à Arques).  Car, comme disait Francis Blanche, je préfère le vin d'ici à l'eau de là. Un donjon millénaire qui veille, protecteur, tel un symbole d'éternité.  La magie d'un concert d'orgues dans une église déserte. Une prise de bec, au sens propre, entre un canard et une mouette, pour un bout de pain. L'indispensable trempette sur la plage de Dieppe. Et tous ces instants fugaces par essence, justement, qui se recomposent en une mosaïque infinie. Ma richesse.
Et une forte déception, tout de même : les brebis de Douvrend n'étaient pas là, ni à l'aller ni au retour. Le grand champ bêlant était vide de toute silhouette laineuse et je m'en inquiète. J'espère être rassurée la prochaine fois ; en attendant j'ai renoncé au gigot.

Dans une rue d'Arques, un habitué des lieux.

Sous les galets, la plage.

La fuite à de la Varenne

  A Dieppe, on prend l'express côtier, bien sûr (j'ai pas demandé un déca, moi !)

Rue St-Jacques, la cour mystérieuse.

 A Arques, les locataires de l'étang.


PS : Merci à Carole, Sylvain et les enfants pour leur accueil.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Du vin, de l'eau, mais pas d'ovin :-)

Philippe a dit…

"Le grand champ bêlant " me fait tout pardonner ! ;-)

Martine a dit…

Cette normandie si belle où j'essaye de me trouver un petit coin où vivre, pas trop loin de la mer, entouré d'arbres, quelques vaches, chevaux, moutons, chats et autres...je t'embrasse, Martine

Anonyme a dit…

Revoir ces photos donne toujours plus le désir de voir ou revoir ces lieux : ton regard en dévoile les charmes.

The Devine Life a dit…

Vos photos me donne envie d'y aller toute de suite!