Je l'ai reconnu immédiatement. Il m'attendait dans l'allée principale de la F**C de Lille, sur le point de me détailler en rondelles. Agressif et hideux. Figure familière de la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson et née de l'imagination de Tolkien, il était prêt au combat, harnaché de cuir et d'acier.
J'ai trouvé la statue bien faite, similaire aux créatures qui évoluent dans la superproduction du cinéaste néo-zélandais.
Dans le livre comme dans les films, les Orques se rendent détestables. Ils sont bêtes, sales et méchants. Obtus, querelleurs et, à l'occasion, cannibales. Et sans pitié. Tout pour plaire. Leurs phalanges hétéroclites et dociles donnent beaucoup de fil à retordre à la Communauté de l'Anneau et à ses alliés. Pourtant je soupçonne chez leur géniteur un secret élan de compassion envers eux et leur destin fixé d'avance.
Ce sont les mal-aimés. Victimes, finalement, de la perversité de leurs employeurs, qui ne voient en eux que de la chair à canon. Ils sont un nombre incalculable à se faire trucider. Pauvres créatures issues d'hybridations douteuses et dressées pour tuer tout ce qui se dresse devant les ambitions de leurs démiurges, main-d'œuvre inépuisable, ils sont des marionnettes entre les mains de Sauron et de Saroumane. Ce qui ne fait pas d'eux des êtres foncièrement mauvais -accordons-leur le bénéfice du doute - mais des instruments. Ils n'ont pas même l'idée de se rebeller contre leur maître, pour qui leur vie n'est rien.
Ce n'est pas qu'ils me soient sympathiques, loin de là, mais chez Tolkien le manichéisme n'est pas de mise.
A Lille cet après-midi-là, la promotion de la version blu-ray du Seigneur des Anneaux, fraîchement sortie, battait son plein. L'Orque que j'ai vu, sabre au clair, semblait se demander ce qu'il faisait là. Il avait mission de rabattre le chaland. Encore un rôle imposé et non choisi.
Quand ils ne servent pas les intentions militaires, ils appuient à leur corps défendant les manœuvres commerciales de quelque major company hollywoodienne.
Pauvres Orques !
Quand ils ne servent pas les intentions militaires, ils appuient à leur corps défendant les manœuvres commerciales de quelque major company hollywoodienne.
Pauvres Orques !
6 commentaires:
Il est si vrai que les brutes sont pitoyables tant elles (ils) se font manœuvrer... Un rappel bien utile.
Ces pauvres Orques ont en plus visiblement de sérieux problèmes dentaires. Voilà leur a probablement valu maints quolibets à l'école ! Après une enfance malheureuse, ostracisée, pouvaient-ils devenir autrement que querelleurs, méchants et sans pitié ? ;-)
Euh... pas très accueillant comme 1°photo sur ton blog!! Hihi! Je reviendrai un autre jour, il a dû mal se réveiller ce matin, celui-là!
Monsieur le CHAT qui aime pourtant le poisson a eu je l'avoue un mouvement de recul, mais on s'y fait ! Tu sais ce que j'ai comme code de vérification KALIN ! C'est mignon non ?
Pas un endroit à fréquenter pour une mule,je ne veux pas terminer comme la chèvre de Monsieur Seguin!!!!!
mille bisous à vous deux
Maman Mule
Oui je comprends que ces pauvres orques soient à plaindre ! Je ne lis pas de SF, et mon Namoureux ne lit que ça ! Nous sommes complémentaires non ?
Bisous
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