mercredi 26 août 2009

Quelques mots d'hommage

Il n'y a pas que les chats qui nous quittent. Le vent du nord, cette fois encore, n'apporte pas une bonne nouvelle, et il est dit que ce blog prendra une fois de plus la forme d'un chant d'adieu.
J'ai appris lundi la disparition du patron de La Chicorée Patrick Buret.
Depuis deux ans et demi, j'ai fait de La Chicorée, brasserie toujours animée, mon point de chute à Lille. Certes, il y a eu des infidélités, mais j'y revenais toujours, pour déjeuner avec ma mère ou des amis, ou prendre un café (un bon café en général).
A force de voir nos têtes, le "patron" (il était en fait directeur d'exploitation de six restaurants lillois) a commencé à nous saluer. Puis ce furent poignée de mains et échange de quelques mots sur le boulot, la pluie et le beau temps... Un homme souriant, affable, discret, manifestement soucieux de la satisfaction et du bien-être de sa clientèle. Un bel homme, ce qui ne gâtait rien. Nous étions sensibles à cet accueil, nous nous sentions quelque peu "privilégié(e)s".

Pour moi, c'est un point de repère qui disparaît, et Dieu sait si je suis attachée à mes "racines" lilloises. Je n'aime pas qu'on touche à mon "environnement". Surtout de cette façon...
Me vient à l'esprit cette citation de Vialatte (pas trop estropiée j'espère) : "Comme disait je ne sais plus qui, 'il y a trop de gens qui se mêlent de vivre'. Malheureusement il y en a aussi trop qui se mêlent de mourir".
Plus le temps passe et plus je me demande quels sont les "critères de sélection" de la Faucheuse. Contre toute attente, elle s'est mêlée trop tôt de la vie de Patrick Buret.
Ce ne sera plus jamais pareil à La "Chico".
Adieu, Monsieur Buret. Nous ne vous oublierons pas.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un bel hommage. Tes photos de la Chicorée mettent en valeur ses lumières. Hélas, l'une de ces lumières chaleureuse s'est éteinte. Nous sommes bien tristes.