Une balade dans les étangs de la Somme ce samedi après-midi. Le ciel est un peu incertain, mais qu'importe ! A Méaulte des gendarmes sont déployés un peu partout sur le bord des routes. Visite présidentielle ? Que nenni ! A ma gauche, sur le tarmac de l'aéroport s'étire un long, large et haut fuselage, nez relevé : le Béluga. Je ne l'ai jamais vu qu'en photo. C'est un TRÈS TRÈS GROS pot de caviar (comment ça, une baleine ?). Même de loin il est gros, c'est tout dire. Il vient engloutir des tronçons d'Airbus fabriqués sur place pour les transporter à Toulouse où ils seront assemblés. De petits avions pirouettent dans les airs. Je comprends que c'est un meeting aérien qui mobilise les forces de l'ordre, pas le gros machin volant. Je veux le voir de près.
Les représentants de la maréchaussée sont postés sur chaque route menant à l'aéroport, tel Gandalf sur le pont de Khazad-dûm : "Vous ne passerez pââââââs !". Ils se montrent néanmoins fort coopératifs. Ils m'indiquent qu'un service de navette est organisé pour gagner les pistes, mais je recule quand je vois ladite navette, bondée. Qui sait, de plus, si on me laissera approcher du monstre, zap en main ? L'usine Aérolia est en effet site classé. Et puis je n'ai pas encore atteint ma destination. Je laisse le gros porteur et les "poux volants" au vrombissement aigrelet derrière moi.
Je me pose quand même une question : si le Béluga, qui est l'un des plus gros avions au monde, est utilisé pour transporter des pièces de l'Airbus A 380, qui n'est pas un petit zinc, avec quoi transporte-t-on les pièces du Béluga ? On le découpe peut-être en plus petits morceaux...
En quittant Méaulte, je m'octroie un détour afin d'admirer la belle maison des années 30 que j'ai remarquée lors d'une précédente sortie. Elle m'intrigue et me fascine. Je suppose qu'elle était la propriété d'Henry Potez, constructeur d'avions et fondateur de l'usine qui fabrique aujourd'hui des pièces pour Airbus.
A Méaulte, la belle demeure mystérieuse.
Le trajet se poursuit. Morlancourt, Sailly-Laurette, Lamotte-Warfusée puis la nationale familière et les abords d'Amiens. Café et courses avant de rentrer par le même itinéraire. Arrêt au bord du canal de la Somme à Sailly-Laurette. L'endroit est calme et invite à la flânerie. Les seringats embaument. Soudain un grand boucan me fait lever la tête : à quelques kilomètres le meeting s'achève et après un dernier tour la Patrouille de France regagne sa base de Salon-de-Provence en bonne formation. J'ai tout juste le temps de cliquer. A Méaulte j'espère assister au décollage du Béluga mais il ne semble pas près de repartir, toujours nez béant sur la piste. Ma conduite s'en trouve distraite et je manque aller le contempler depuis un champ de pommes de terre. L'accès à l'aéroport n'est pas rétabli. J'essaie de ruser mais le lieu est bien gardé. Demi-tour sur route hasardeux avec la bénédiction des gendarmes (j'ai pris mon air le plus andouille pour leur demander l'autorisation), et je reprends la direction du nord-est. Déjà.
Le trajet se poursuit. Morlancourt, Sailly-Laurette, Lamotte-Warfusée puis la nationale familière et les abords d'Amiens. Café et courses avant de rentrer par le même itinéraire. Arrêt au bord du canal de la Somme à Sailly-Laurette. L'endroit est calme et invite à la flânerie. Les seringats embaument. Soudain un grand boucan me fait lever la tête : à quelques kilomètres le meeting s'achève et après un dernier tour la Patrouille de France regagne sa base de Salon-de-Provence en bonne formation. J'ai tout juste le temps de cliquer. A Méaulte j'espère assister au décollage du Béluga mais il ne semble pas près de repartir, toujours nez béant sur la piste. Ma conduite s'en trouve distraite et je manque aller le contempler depuis un champ de pommes de terre. L'accès à l'aéroport n'est pas rétabli. J'essaie de ruser mais le lieu est bien gardé. Demi-tour sur route hasardeux avec la bénédiction des gendarmes (j'ai pris mon air le plus andouille pour leur demander l'autorisation), et je reprends la direction du nord-est. Déjà.
Une promenade dont je ne me lasse pas. Mais la prochaine fois je taillerai la route plus loin vers l'ouest, vers la Normandie.
A Sailly-Laurette, où la Somme est à la fois fleuve et canal
On peut capturer leur image, mais pas leur odeur...
La Patrouille de France rentre chez elle
6 commentaires:
Joli texte et photos magnifiques. tu nous donnes envie d'explorer la région, si verte et rouge en cette saison!
L'air andouille-innocent du village, je le maîtrise parfaitement. Je vous donne des cours quand vous voulez Rafaèle. Il est rudement efficace ! ;-)
Jolies photos pour une belle ballade, en effet, ça donne envie d'aller voir.
Ne jamais prendre l'air intelligent quand on sait qu'on fait une connerie !!
Jolie promenade avec l'odeur entêtante des seringats et la volupté des coquelicots.
Bisous
Juste un petit coucou, pas beaucoup de temps en ce moment mais je vais essayer de le trouver ce week-end, amitié Martine
Connais-tu Petit Port sur le canal à une dizaine de kilomètres de St Valery....
Bisous du soir
Maman Mule
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