Mercredi 9 juillet. Ça commence mal, ou plutôt ça commence comme je m'y attendais : le parking Haute Vieille Tour est complet. Il faut attendre à l'entrée qu'une place se libère pour accéder à ce lieu stratégique. Finalement les choses se passent plutôt vite. Lorsque je me présente à la barrière, la borne veut bien me délivrer un ticket illico. Mais ce n'est qu'au troisième sous-sol que je trouve une place, au mépris d'un sens interdit !
Retour à la surface de la terre. Je suis à Rouen ! Pour l'Armada ! Je ne vais pas me ruer sur les quais. Il faut songer à se restaurer. Place de la Calende, à peine un coup d'œil à la vitrine de l'Artisan Parfumeur qui propose pourtant ses soldes, rue des Carmes... Je me dirige vers le Bistrot des Carmes*, place des Carmes. Un lieu que j'avais apprécié et où je n'ai pas mis les pieds depuis plus de deux ans. Une éternité. Je garde de bons souvenirs de leurs tartines et de leur colombelle, ce vin blanc sec et fruité du Gers. Eh bien, je ne suis pas déçue. "Comme d'hab" il y a foule, mais une table située près de l'entrée m'attend. Sur une affiche, un petit singe stylisé me fait penser à Bébé, mon chat, "mon petit singe", qui nous a quittés voici une semaine... La tartine "Eglantine" (au foie gras) est excellente. Elle a aussi un goût de retrouvailles. Retrouvailles avec Rouen. Je reprends pied dans ma ville grise et bleue.
Retour à la surface de la terre. Je suis à Rouen ! Pour l'Armada ! Je ne vais pas me ruer sur les quais. Il faut songer à se restaurer. Place de la Calende, à peine un coup d'œil à la vitrine de l'Artisan Parfumeur qui propose pourtant ses soldes, rue des Carmes... Je me dirige vers le Bistrot des Carmes*, place des Carmes. Un lieu que j'avais apprécié et où je n'ai pas mis les pieds depuis plus de deux ans. Une éternité. Je garde de bons souvenirs de leurs tartines et de leur colombelle, ce vin blanc sec et fruité du Gers. Eh bien, je ne suis pas déçue. "Comme d'hab" il y a foule, mais une table située près de l'entrée m'attend. Sur une affiche, un petit singe stylisé me fait penser à Bébé, mon chat, "mon petit singe", qui nous a quittés voici une semaine... La tartine "Eglantine" (au foie gras) est excellente. Elle a aussi un goût de retrouvailles. Retrouvailles avec Rouen. Je reprends pied dans ma ville grise et bleue.
Me voilà sur le quai rive droite. Les bateaux sont là. On aperçoit leurs mâts bien avant le pont Guillaume. Vision saisissante dans un rayon de soleil. C'est sur place que ça se complique, mais c'est la même chose à chaque "édition". Il faut se frayer un chemin à travers les différents "courants" qui avancent à des vitesses très variables et la progression est difficile ! Il est plus de 16 h 45 et le Christian Radich, voilier norvégien, est fermé à la visite. Pas la peine d'espérer monter à bord du Cuauhtemoc, sinon au prix d'une longue attente. Le Sørlandet, un autre norvégien, a l'air de m'attendre... Je m'élance sur l'échelle de coupée - un moment que je n'ai pas vécu depuis longtemps. Emotion. En vertu du principe d'exterritorialité, je suis à présent au pays de la Fée. Je pense à elle sans cesse. Le zap clique. Une moisson d'images, tout saisir, pour ne pas oublier. On ne visite que les parties non couvertes du bateau. Je note que la cuisine propose du lapskaus, un nom que j'ai déjà croisé chez Staalesen. Il s'agit d'un ragoût typique de la Norvège. Ma culture nordico-policière me sert :-) !
Je me sens bien à bord d'un bateau. La vie semble s'y écouler à un autre rythme. J'aime être sur l'eau. Le Sørlandet a beau n'être pas le plus couru des navires présents, on se bouscule un peu. Que vient-on chercher ici ? Le rêve, l'évasion par procuration ? Car, on le sait, "ils" vont repartir. Vers d'autres mers, d'autres rivages. Et ils ne nous emmèneront pas.
Je me sens bien à bord d'un bateau. La vie semble s'y écouler à un autre rythme. J'aime être sur l'eau. Le Sørlandet a beau n'être pas le plus couru des navires présents, on se bouscule un peu. Que vient-on chercher ici ? Le rêve, l'évasion par procuration ? Car, on le sait, "ils" vont repartir. Vers d'autres mers, d'autres rivages. Et ils ne nous emmèneront pas.
En 89, aux "Voiles de la Liberté" (appellation moins guerrière qu'"Armada" !), je ne savais pas que de tels bateaux existaient encore.
Je marche jusqu'au Staadsraad Lehmkul, le troisième et dernier norvégien de l'aventure. Le plus grand, aussi. Machine arrière. Je n'irai pas plus loin. Les derniers bateaux - des "gris", des navires militaires - sont au tonnerre de Dieu. Un café à la terrasse du Bureau. On est "filtré" par un cerbère à l'entrée. Je n'aime pas. Mais j'apprécie de me poser. Le soleil est là, mais le vent souffle en bourrasques. La foule défile à mes pieds, en quête d'images éphémères.
Je reprends mon cheminement vers le pont Guillaume, qui semble bien loin, si loin. La fatigue, la lassitude aussi, commencent à me gagner. Trop de monde, trop de bruit. Pourtant je suis heureuse d'être ici. La lumière de fin d'après-midi, les mâts qui strient le ciel... Un rendez-vous honoré...* Le Bistrot des Carmes
37, place des Carmes
02 35 71 66 89
Formule à 9,50 € (tartine ou salade, dessert et café).
1 commentaire:
Merci, Rafaèle, pour ces commentaires et ces illustrations toujours justes parce qu'engagés.
Le Bistrot de Carmes, donc et le Sørlandet qui, si j'en crois le lien auquel tu renvoies, accepte les passagers au pays des Fées...
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